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Le plateau MotoGP est composée de 22 motos. Parmi elles, celles des six constructeurs engagés dans la discipline. Le reste revient à des structures satellites ou purement privées. Même si les valeurs se sont resserrées, l’avantage reste aux teams d’usine. Il est rare qu’une course échappe à l’un d’eux et il est illusoire d’imaginer qu’un championnat puisse leur filer entre les doigts. Mais pour autant le jeu en vaut la chandelle pour les privés qui ne sont pas des faire-valoir. Car ils ont leur utilité et leur mission…

Une situation qu’explique Francesco Guidotti, directeur de l’équipe Pramac Ducati. Ce dernier, d’abord, pose les bases : « cela n’a aucun sens de mentir à soi-même et aux autres. Il faut clarifier les choses tout de suite : seule une équipe d’usine avec un pilote d’usine peut gagner un championnat du monde MotoGP ». Et voici pourquoi : « la situation est différente pour plusieurs raisons, notamment du point de vue technique, mais pas seulement. Notre travail est différent. Il s’agit pour nous d’aider les jeunes pilotes talentueux dans leur développement, comme nous l’avons fait avec Andrea Iannone, qui était fort dans la classe Moto2, ou avec Petrucci, un véritable défi ».

Un défi Petrucci ? « Oui, mais il reste encore beaucoup à écrire dans cette histoire. Le stylo n’est plus entre nos mains ». Voilà une évaluation faite sur Speedweek qu’appréciera Petrux. Mais ce dernier sait que, derrière, ça pousse au portillon… « Bagnaia a un contrat de deux ans, mais Miller et Petrucci l’auront jusqu’à la fin de 2019. Cela ne veut pas dire que Bagnaia peut être rassuré, c’est une sérénité relative », a déclaré Guidotti. « Un pilote n’est jamais vraiment rassuré. Les pilotes voient les choses différemment, ils savent qu’ils doivent toujours donner leur maximum ».

Il poursuit : « s’il arrive qu’un pilote ne reçoive pas la confirmation qu’il souhaite, il est encore plus motivé pour faire ses preuves. Peu importe qu’il s’agisse de Petrucci, Miller, Crutchlow ou de tout autre pilote. Un pilote ne pense pas : “J’ai un contrat, tout va bien”. La vraie philosophie du pilote est de tout donner, de tirer le maximum. »

Guidotti termine : “il y a des moments dans une carrière où un pilote doit donner encore plus parce que tout le monde doit obtenir le contrat pour la saison à venir. Mais un pilote dont le contrat se termine en 2019, n’y pense pas pour le moment. Il est prêt à faire de son mieux pour montrer qu’il a de la valeur ». En tout cas, il y aura de la concurrence au sein du clan Ducati en 2019…

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