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Jorge Lorenzo est un personnage unique en son genre avec lequel rien n’est anodin. Le pilote a son caractère, son charisme, et son palmarès est la preuve d’un réel talent. L’homme est étonnant, avec un franc-parler déroutant, aux références parfois nébuleuses qui le font passer pour un prétentieux. Mais il est en fait nature et il faut sans doute prendre ses propos au premier degré, sous le sceau de la sincérité. Sa dernière sortie de son confinement de Dubaï en est une démonstration. Il parle de lui, sans fard, et il en est attachant !

Jorge Lorenzo ne lâche pas la toile de son exil forcé par les affres du coronavirus et c’est bon pour le moral. Et pas seulement le sien ! Cette fois, il est entré dans l’intimité de son quotidien, et c’est assez touchant de franchise… D’abord sur sa situation dans cet hôtel de luxe, il raconte… « J’ai économisé car à Dubaï, ils m’ont fait une offre de 100 euros par nuit pour la chambre, plus 25 pour le déjeuner et 25 pour le dîner. Entre 150 et 200 euros par jour. Ce sont des pâtes, mais cela aurait pu être pire. »

Des pâtes oui, mais avec parcimonie. Car il surveille à présent son poids, après s’être lâché pendant plusieurs semaines. En effet, il a profité de la vie après avoir annoncé sa retraite à Valence, en novembre dernier… « J’allais tous les jours au restaurant pour le déjeuner ou le dîner et lorsqu’on me demandait ce que je voulais je répondais :”risotto”, pizzas, hamburgers avec pommes de terre. Rien de diététique ! Presque tous les jours pendant deux ou trois mois. Finalement, je suis arrivé à 68 kilos, alors que mon poids idéal est de 63 ou 64. »

Il ajoute : « c’est comme si, à 10 ans, enfant, vous passiez toute la journée à jouer à la “Play” au lieu d’aller à l’école. Comment êtes-vous plus heureux ? Eh bien, sûrement, en jouant à la “Play” huit heures par jour et ne pas étudier. Mais quand ils vous donnent les notes, vous n’êtes pas si heureux. C’est la même chose. Avant, un jour par semaine, je mangeais ce que je voulais pour me détendre l’esprit, mais les six autres, je mangeais équilibré. Là, je savais déjà que la vie que je menais en vacances n’était pas équilibrée. Mais je savourais le moment, après avoir pris la décision de me retirer des courses. Cela a eu des conséquences et un résultat. J’ai commencé à avoir l’air potelé et je me suis dit : je n’aime pas ce que je vois. »

 

 

 

Et du coup, il s’est offert une expérience : « un jour, j’ai pris une photo devant le miroir et je l’ai enregistrée sur mon téléphone portable, en me disant pourquoi ne pas la montrer avec l’avant et l’après et encourager les gens à faire de même à la maison, car ils ont tellement de temps libre. Ils commencent à acquérir des connaissances sur la formation et la nourriture, les bases. Faire ce qui est facile vous rend la vie difficile. Et faire ce qui est difficile, à long terme, vous rend la vie facile. Nous vivons dans l’ignorance et nous devons, petit à petit, sans être trop accablés, apprendre quelque chose tous les jours. Je ne savais pas qu’après minuit, le corps ne reposait plus de la même façon, alors j’essaye de me coucher avant minuit. »

Et sinon ? « J’apprends l’anglais. Je vois des séries en anglais, je souligne les mots à revoir. J’ai lu des livres sur l’économie et l’investissement. Je n’ai aucune pression. J’ai eu la chance d’avoir une très bonne carrière professionnelle et maintenant je peux prendre ma retraite et m’amuser. J’ai beaucoup de chance et j’apprécie tout cela. La plupart des athlètes ne peuvent pas le faire. En ce moment, je suis un découvreur. Je fais des choses, ce que j’aime, je le garde. Sinon, je l’écarte. »

Et puis arrive la sensations… « Sur le plan humain, dans le futur loin, avoir un enfant serait quelque chose que j’aimerais faire. Le plus précieux c’est le corps, la santé. Nous ne sommes rien sans le corps. » Et la crise du coronavirus nous l’a aussi rappelé à tous.

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