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Kevin Schwantz est aux anges. Sa marque fétiche Suzuki vient d’être titrée grâce à un Joan Mir qui, comme lui, a pris sa couronne au terme d’une saison où le patron du peloton a souffert d’une blessure. Pour l’Américain, il s’agissait, en 1993, de Rainey. Et pour l’Espagnol, de Marc Marquez. Justement, Schwantz prédit un retour difficile pour l’officiel Honda. Non pas en raison d’une condition physique peut-être différente, mais plutôt parce qu’une nouvelle génération a pris le pouvoir. Parmi elle, un Fabio Quartararo dont il dit aussi un mot…

Le dernier Champion du Monde sur une Suzuki était Kenny Roberts Jr, en 2000, mais c’est pourtant bien l’avant dernier, Kevin Schwantz que l’on entend le plus célébrer le retour de la firme d’Hamamatsu sur le devant de la scène MotoGP. Le Texan avait concrétisé en 1993 au terme d’une saison marqué par une blessure du favori qui était Wayne Rainey. Cette saison, Joan Mir a concrétisé en profitant de l’absence du patron Marc Marquez, contraint au forfait par une longue convalescence qui semble encore loin d’être terminée.

Un parallèle qui craint un lien, mais le Texan ne le met guère en avant. Lui, ce qu’il voit, c’est plutôt l’émergence d’une nouvelle génération à laquelle Marc Marquez devra faire face lorsqu’il sera de retour. Sur Speedweek, au micro de Simon Patterson, il prédit ainsi : « Marc occupera une place différente dans la hiérarchie. Il y a beaucoup de gars qui ont grandi cette année et continuent de grandir. Après un an sans course de MotoGP, il aura lui aussi besoin de temps pour se remettre sur les rails. Vous avez toujours à l’esprit que la dernière fois ça s’est terminée par une chute. J’espère qu’il reviendra aussi fort physiquement que mentalement ».

Et en effet, personne n’attend Marc Marquez. La jeune génération pousse, et elle a montré qu’elle était prête à prendre ses responsabilités cette année. Joan Mir, 23 ans, est ainsi Champion du Monde tandis que sur le podium du classement général, on trouve Morbidelli et Alex Rins. Pendant ce temps, Andrea Dovizioso quitte la scène, Cal Crutchlow se destine à d’autres fonctions et Valentino Rossi vit son crépuscule.

Kevin Schwantz a son idée sur Quartararo

Mais alors qu’on s’habitue à peine aux nouvelles têtes, d’autres arrivent déjà. En 2021, Ducati a sorti la carte jeune avec la montée de Jorge Martin, Enea Bastianini et Luca Marini : « c’est formidable d’avoir des jeunes sur ces motos. Jack Miller est un excellent exemple ici, même s’il n’est plus si jeune. Les gars qu’embauchent Esponsorama-Ducati sont féroces. Peut-être pas encore l’année prochaine, mais dans deux ou trois ans. Ensuite, toutes les autres équipes penseront : « bon sang, pourquoi ne l’avons-nous pas fait ? » ». Une politique audacieuse dont Suzuki se félicite aujourd’hui.

Kevin Schwantz termine ainsi sur cette nouvelle vague : « c’est marrant de voir grandir un espoir alors qu’il traverse le Moto2 et le Moto3. Vous pouvez en quelque sorte prédire comment cela se passera. Si nous regardons en arrière et regardons la catégorie Moto2, par exemple, lorsqu’il y avait Franco Morbidelli, Alex Rins, Joan Mir et Fabio Quartararo. Quartararo disparaissait en un week-end et vous a laissé des points d’interrogation. Maintenant, vous le voyez en MotoGP, mais nous savons aussi exactement quelle a été sa courbe en Moto2. S’il ne pouvait pas trouver le bon feeling en un week-end, il était perdu et le week-end suivant, il montrait à nouveau à tout le monde qu’il était là ».

 

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