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Lin Jarvis explique le cas Morbidelli

Lin Jarvis a présenté ses troupes Yamaha en vue d’une saison 2021 de MotoGP qu’il souhaite ardemment moins tendue que la précédente. Il ne compte ainsi pas revivre les problèmes de fiabilité du moteur dus à de mauvaises soupapes, et il n’a pas plus l’intention de subir une nouvelle sanction à cause d’une interprétation légère du règlement. Mais il envisage de gagner autant de courses, soit sept. C’est le score, hélas dispersé, de la marque en 2020 sur 14 courses. Avec ce résultat final qui pose question : un vice-champion du monde du nom de Morbidelli sur une M1 de 2019 …

Quid de Morbidelli chez Yamaha ? C’est une question qui se posera cette saison en MotoGP au sein du clan d’Iwata. Avec ce paramètre sensible : l’an passé, l’Italien a été globalement le plus performant avec une M1 moins évoluée que ses trois autres collègues équipés d’une machine frappée du même blason. Et il a beau s’être hissé au rang de vice-champion du monde, ratant le titre de seulement 13 points, ce n’est pas pour ça qu’il sera récompensé par une livraison d’une M1 de dernière génération.

D’où cette question : comment Yamaha peut-il continuer à considérer ainsi au second plan son meilleur élément révélé en 2020 ? L’approche est certes brutale, mais elle marque la nécessité d’un éclaircissement de la part du constructeur. Et c’est son général en chef sur le théâtre d’opération Lin Jarvis qui l’apporte.

Lors de la révélation des nouvelles troupes Yamaha pour cette saison de MotoGP, le directeur a ainsi commenté : « Franky Morbidelli a connu une excellente seconde moitié de saison. Il était déjà fort au début, mais dans la seconde partie de saison, il a tout rassemblé et a surpris beaucoup de monde par sa performance. Surpris n’est peut-être pas le bon mot, je dirais impressionné ».

Ces compliments faits, il poursuit : « quant à ses spécifications de moto, elles sont décidées par Yamaha et l’équipe. Mais cela a aussi des conséquences financières, une vraie machine d’usine coûte beaucoup plus cher qu’une version A-spec. Ensuite, vous devez tenir compte du moment choisi, c’est-à-dire quand vous devez commander le matériel. Enfin, il y a les difficultés liées à la Covid-19 : la pandémie met les entreprises, les sponsors et Yamaha sous pression. Ce ne sont pas les meilleurs moments d’un point de vue économique. La décision concernant les spécifications du vélo de Franky a été prise à la mi-2020. Ce n’est pas quelque chose qui aurait pu être changé en octobre ou novembre ».

Lin Jarvis : « je ne pense pas que Franky sera gravement désavantagé »

Ce qui n’a pas été fait, ce qui veut dire qu’aucune demande en ce sens n’est venue de Petronas : « Franky mérite-t-il les spécifications les plus élevées ? Je dirais oui. Est-il possible ? Malheureusement, la réponse ici est non » conclut Jarvis. Mais ce dernier ajoute : « mais comme nous l’avons vu l’année dernière, l’A-spec est très similaire et fonctionne bien. Le développement du moteur a été gelé pour cette saison, il est donc prudent de supposer que la moto fonctionnera aussi bien cette saison à venir. Je ne pense pas que Franky sera gravement désavantagé ».

Voilà qui est encourageant pour l’Italien mais qui ouvre le débat sur cette phrase du même Jarvis : « une vraie machine d’usine coûte beaucoup plus cher qu’une version A-spec ». Si c’est visiblement pour le même résultat, voire mieux si l’on se réfère à la campagne 2020 de Morbidelli, on se demande bien pourquoi.

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