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Si la dernière séance de test des pilotes de MotoGP remonte au 24 février dernier au Qatar, la dernière compétition date du Grand Prix de Valence le 17 novembre 2019. Depuis, les pilotes s’entraînent du mieux qu’ils peuvent pour se maintenir en forme, ce qui est loin d’être simple quand on a aucune idée de la date de la reprise des activités.

Marco Melandri a fait l’expérience d’une très longue interruption dans sa carrière, entre sa dernière course en MotoGP à Assen le 27 juin 2015 sur une Aprilia officielle (avec pour coéquipier Álvaro Bautista), pour ne reprendre la compétition en Championnat du Monde Superbike sur une Ducati officielle que le 26 février 2017 à Phillip Island, où il obtenait pour son retour une belle troisième place derrière Johnny Rea et son coéquipier sur Panigale Chaz Davies.

Il s’agissait donc d’une interruption provoquée par une absence de moto compétitive, et non par une blessure ou une maladie. Revenir à un bon niveau n’a pas été simple pour Melandri, d’autant plus que sa demi-saison chez Aprilia en 2015 en MotoGP avait été plutôt catastrophique : deux 18e places, deux 19e, une 20e et une 21e.

« Il n’est pas facile de recommencer après un an et demi, surtout quand on change d’équipe, de moto et de catégorie. Quand j’ai arrêté en 2015, j’ai été très déçu et en colère. »

« Je n’ai pas touché à une moto de route pendant plus d’un an et je n’ai roulé alors que sur des motos tout-terrain » a expliqué Melandri à  Sebastian Fränzschky et Lorenza D’Adderio de Motorsport-Total.com.

« Il n’a donc pas été facile de repartir, mais lors des tests d’hiver et de la première course en 2017, j’ai réalisé que j’étais rapide. J’avais besoin de quelques courses pour reprendre des forces. »

« Si vous n’êtes pas constamment confronté à la sensation que vous avez lors des manœuvres de dépassement, ce n’est pas facile. »

« Ça m’a limité lors des premières courses. Après cela, la situation s’est améliorée. Lors de la saison 2018, j’étais beaucoup plus fort. J’ai été très rapide. »

« Les règles techniques nous ont ensuite beaucoup fait reculer avec le moteur deux cylindres. Ils nous ont retiré beaucoup de vitesse. »

« Ensuite, il y a eu le problème de la stabilité. Cela m’a beaucoup limité, surtout dans les courses où je pouvais me battre pour la victoire », regrette Melandri, qui a dû céder ensuite sa place chez Ducati à Álvaro Bautista.

Marco a-t-il eu des doutes sur ses propres capacités pendant la longue pause ? « J’étais convaincu que je pouvais être compétitif. Sinon, je n’aurais pas accepté de relever le défi de courir à nouveau. »

« Je n’ai jamais eu de doutes, même dans les moments les plus difficiles. Je n’ai jamais perdu confiance en moi. Si vous vous remettez en question, vous devez changer de vie et mettre fin à votre carrière de pilote. »

 

 

Photos Marco Melandri Facebook

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