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Malgré le déconfinement général, le paddock MotoGP reste toujours interdit aux journalistes, et c’est tout à fait normal. Mais, comme à son habitude, cela n’empêche évidemment pas ce dernier de bruisser de rumeurs, dont certaines nous reviennent aux oreilles…

Nous en occultons la plupart, soit pour clause de confidentialité, soit faute d’éléments nous permettant de penser qu’il s’agit d’autre chose que de rumeurs, mais il arrive aussi que plusieurs éléments diffus se recoupent et, à ce moment là, nous vous en faisons part.

C’était le cas dans notre dernier opus avec l’éventuel rapprochement entre le team Leopard Racing et la structure qui fait actuellement courir Johann Zarco et Tito Rabat.

Aujourd’hui, nous pouvons écrire que les discussions ont bien eu lieu mais n’ont pas abouti. Leopard Racing a d’autant plus raté le coche que, simple coïncidence ou pas (probablement pas), dans la foulée l’intérêt de la VR46 s’est manifesté pour placer Luca Marini sur les Ducati GP19 de Tito Rabat.

Cette première offensive de la structure du Docteur n’apparaît en fait que comme la partie visible de l’iceberg. Nous allons essayer d’éclairer ce qui se cache sous la surface…

Les contrats liant les teams indépendants à Dorna Sports arrivent tous à échéance fin 2021. La légitime volonté de cette dernière est de pouvoir compter le plus possible sur des structures solides et viables pour la période 2022–2026, et il est quasiment acté que le team de Raul Romero ne sera plus présent en MotoGP en 2022.

La VR46 est sur les rangs et pourrait tranquillement attendre fin 2021 pour racheter les deux places de la structure andorrane. Mais avant cela, elle a le problème de Luca Marini à placer en MotoGP l’année prochaine, et elle doit donc trouver un arrangement avec Raul Romero et ce qui s’appelle aujourd’hui eSponsorama Racing.

Ce qui semble se dessiner aujourd’hui est une solution qui a des répercussions sur les trois catégories des Grands Prix…

  • En MotoGP, Luca Marini roulerait l’année prochaine aux côtés d’Enea Bastianini. Qui va payer ? Les discussions sont engagées entre la VR46, Sky, Monster, voire même Ducati, mais finalement peu importe pour nous…
  • Dans une sorte d’échange de bon procédé, la VR46 arrêterait la catégorie Moto3, dès 2021, et une de ses deux places reviendrait à Raul Romero qui pourrait ainsi aligner deux KTM. L’autre place serait « perdue » pour limiter le nombre de pilotes à 30 sur la grille. Cela expliquerait le départ de Andrea Migno  pour une Honda du Rivacold Snipers Team, l’autre pilote de la VR46, Celestino Vietti, passant en Moto2 pour remplacer Luca Marini aux côtés de Marco Bezzecchi.
  • Le deal tripartite pourrait éventuellement également concerner deux places en Moto2 pour Raul Romero et, à cet égard, le team American Racing apparaît dans le collimateur des instances dirigeantes, malgré les récentes belles performances de Joe Roberts… La situation financière de la structure américaine ne semble pas florissante et cette dernière s’est vue récemment sommer de mettre fin à cette situation, faute de devoir arrêter. On comprend mieux la rumeur du probable départ du seul pilote américain de la seule équipe américaine, au profit d’Italtrans
  • Enfin, si Valentino Rossi a promis de terminer sa carrière chez Yamaha, il ne s’est engagé en rien dans son futur rôle de propriétaire de team MotoGP. Et là, son amitié avec Davide Brivio ainsi que les performances des GSX-RR pointent du doigt une solution on ne peut plus cohérente et satisfaisante pour Dorna Sports: le Docteur alignerait enfin les deux Suzuki satellites « arlésiennes », si tant est que les dirigeants d’Hamamatsu répondent enfin favorablement aux sollicitations de l’ancien team manager de Valentino Rossi jusqu’à fin 2010.

Ce ne sont évidemment pas les seuls éléments sur lesquels repose cette rumeur, mais si vous souhaitez consulter nos précédents épisodes de « Radio Paddock », c’est ici, et, même si la vérité d’un jour n’est pas forcément celle du lendemain, on ne peut pas dire que nous ayons été démentis par l’actualité… Ou par les intéressés eux-mêmes qui nous lisent.