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Ramon Forcada

Avec Ramon Forcada, c’est une grande figure des coulisses du paddock et un pan de l’histoire Yamaha en MotoGP qui sont partis. L’Espagnol, mis notamment en lumière pour avoir été l’un des artisans des cinq titres mondiaux sur la M1 d’un certain Jorge Lorenzo, a choisi le même moment que son actuel pilote Andrea Dovizioso pour tirer sa révérence. C’est aussi le symbole d’un monde qui bouge et d’une génération qui passe, même si Guy Coulon chez Tech3 est visiblement l’exception qui confirme une règle que l’Espagnol a formulé chez Yamaha, à présent averti…

Lorsque, en Aragon, prochaine étape du calendrier MotoGP, Cal Crutchlow fera sa réapparition en lieu et place d’Andrea Dovizioso à présent retraité, il ne sera pas flanqué de Ramon Forcada. Ce dernier, à Misano, a aussi fait valoir ses droits à pension, ce qui mobilisera à sa place Silvano Galbusera. Cependant, Ramon Forcada a fait cette mise au point qui laisse ouverte la porte d’un retour dès 2023 : « l’année prochaine, nous verrons ce qui se passera. Ce qui est certain, c’est que l’année prochaine, je ne continuerai pas dans cette équipe. Si quelque chose d’intéressant arrive, ce sera bienvenue, sinon, ce sera la retraite ».

Ramón Forcada

Ramon Forcada : « chez Yamaha, ils ne doivent pas craindre de commettre des erreurs, mais plutôt qu’il ne se passe rien »

Ses 14 ans d’expérience avec la marque aux diapasons l’autorisent a donné quelques conseils aux ingénieurs d’Iwata : « pour moi, le problème, c’est quand on arrête d’évoluer, il y a un manque de mentalité latine » assure Forcada sur Todocircuito. Et il précise sa pensée avec cette intéressante parabole : « j’ai beaucoup travaillé avec des japonais et ils recherchent toujours la perfection. Tu es dans une marque japonaise et quand ils t’apportent une vis, elle est parfaite, elle ne cassera jamais. Mais si elle est apportée par Ducati, de la quincaillerie du coin, et qu’elle casse, ils vous disent « je vais en chercher un autre, ne vous inquiétez pas », et vous l’aurez en un jour. Mais les Japonais mettront trois mois. Et c’est la moitié une vie ici ».

Sur cette base, il en arrive à ce constat : « ici, c’est une guerre dans laquelle je suis depuis des années, et il faut être le moins immobile possible. Ils ne doivent pas craindre de commettre des erreurs, mais plutôt qu’il ne se passe rien. Chez Ducati, des choses arrivent qui ne fonctionnent pas, ce n’est pas le cas chez Yamaha. Lorsque ça arrive ça fonctionne parce qu’ils l’ont testé pendant trois mois et ainsi de suite, et quand ils sortent la pièce, l’autre a déjà sorti trois autres versions. Je leur ai dit que s’ils apportent une pièce et que ça ne marche pas travail, personne de l’équipe ne va s’énerver ». Lors des derniers tests de Misano, on a vu à la fois chez Yamaha et chez Honda comme une volonté d’accélérer les choses avec l’appui de compétences européennes. L’avenir dira si en haut lieu, au Japon, on validera pour 2023…

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