Il est bien connu que tout ce qui ne tue pas rend plus fort, et, en 2006, Valentino Rossi a rencontré la défaite au terme d’une saison en MotoGP. C’était une grande première, une vraie déconvenue qui a changé le Doctor. De quelle manière ? Il répond, comme Jeremy Burgess et Davide Brivio qui ont aussi vu la métamorphose de près…
Valentino Rossi n’avait jamais vécu ça auparavant. Quoi donc ? Le fait d’avoir été battu par un autre au terme d’une saison dans la course au titre. Mais en 2006, c’est bien Nicky Hayden qui a pris la couronne, dans un épilogue à Valence où le Doctor a chuté en début de course. Il mettait ainsi fin à sa remontée sur l’officiel Honda qui n’en demandait pas tant et qui récoltait ainsi les fruits d’une solide saison caractérisée par la régularité.
Sur cet épisode, on lit les propos de Vale sur InSella.it : « j’ai fait un grand pas parce que j’ai réalisé que, si je voulais gagner à nouveau, je devrais beaucoup changer mes habitudes. Plus d’entraînements et plus de vie d’athlète ». Il entrait ainsi dans l’ère moderne, un changement que ses proches ont aussi vu. Son chef d’équipe de longue date, Jeremy Burgess, a en effet également parlé : « pour la première fois, Valentino a commencé à s’entraîner en salle. Il ne l’avait jamais fait auparavant : au fil des années chez Honda, il n’avait pas eu besoin de ce type de travail ».
“Peut-être que Valentino Rossi avait besoin de se remettre les pieds sur terre“
Cette défaite importante a été comme une prise de conscience et Davide Brivio, team manager à l’époque, s’est également souvenu de ce moment : « la perte du titre à Valence l’a aidé dans les années suivantes. Peut-être avait-il besoin de se remettre les pieds sur terre. Ça l’a aidé à accepter les hauts et les bas ».
Rossi a en fait aussi perdu l’année suivante en 2007, contre un Casey Stoner sur une Ducati que l’on n’attendait pas. Mais le prodige de Tavullia a retrouvé le chemin du succès en 2008, lorsqu’il a réussi à remporter neuf victoires et en 2009, lorsqu’il a réussi à battre son coéquipier Jorge Lorenzo avec une régularité impressionnante.
