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Le contrôle technique obligatoire des motos est finalement abandonné en France. Le Conseil d’Etat a examiné puis validé la semaine dernière l’abrogation du projet de contrôle technique pour les deux roues. Selon la FFM, il ne resterait plus qu’à attendre le 8 avril pour l’apparition du décret.

A l’origine, le contrôle technique pour les deux roues résulte d’une directive de l’UE datant de 2014 qui incite les Etats membres à rendre obligatoire le contrôle technique pour les deux roues, sur la base d’études qui démontreraient que la mortalité des motards diminue moins vite que celle des autres usagers de la route, tout en étant 22 fois plus élevée. Des chiffres que contestent la FFMC. En tout cas, pour l’instant, la France est l’un des rares pays d’Europe à ne pas appliquer la directive.

Suite à la colère des motards, Emmanuel Macron a finalement préféré reporter l’obligation du contrôle technique des deux roues. Face à la pression exercée par la Commission européenne, le gouvernement français a ensuite annoncé l’entrée en vigueur de la mesure au 1er janvier 2022. Soucieux de ménager les motards de France, Jean-Baptiste Djebbari, le ministre délégué des Transports, a finalement annoncé l’énième report du décret. La date du 1er janvier 2023 était maintenant avancée par les pouvoirs publics.

La FFMC (Fédération Française de Motards en Colère) et la FFM (Fédération Française de Motocyclisme) annoncent que : « après plus de 10 années de combat, de nombreuses mobilisations et de multiples réunions, la FFMC et la FFM, seules fédérations à travailler avec les ministères concernés contre le contrôle technique des deux-roues motorisés viennent d’obtenir son annulation. La décision a été validée le mardi 22 mars par le Conseil d’État et le décret sera publié au plus tard le 8 avril prochain. »

En attendant l’apparition du fameux décret le 8 avril, il s’agit de rester prudent. Néanmoins, en plus du décret d’abrogation du contrôle technique, le Journal Officiel pourrait comporter quelques textes intéressants qualifiés de « mesures alternatives », comme l’apparition d’une prime à la conversion pour l’achat d’une moto électrique, les fameux radars anti bruit ou encore l’intégration d’un volet « moto » lors du permis de conduire B afin de sensibiliser les automobilistes aux motos sur la route. Tout ceci serait encore soumis à discussion entre les différents acteurs politiques et les fédérations.