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Alvaro Bautista

Alvaro Bautista est revenu pour parler de son passage de la classe supérieure à la catégorie réservée aux motos dérivées de la série. Et il n’exclut pas de courir à nouveau en MotoGP.

Par Matteo Bellan de Corsedimoto

Deux titres mondiaux Superbike sont désormais la propriété d’Alvaro Bautista, qui tentera en 2024 d’en faire un brelan et de rattraper une légende Ducati comme Troy Bayliss. Ce sera peut-être aussi sa dernière année, étant donné qu’il a soufflé 39 bougies en novembre et que l’on a le sentiment qu’il pourrait prendre sa retraite à la fin de la saison prochaine. Gagner avec la nouvelle règle du poids combiné de la moto et du pilote est une grande motivation, il veut certainement prouver qu’il est le meilleur même après le changement introduit.

Interviewé par EFEN Formacion, le pilote Ducati a retracé son passage du MotoGP au Superbike intervenu en 2019 : « Je devais le faire, car il n’y avait plus de place sur la grille. Heureusement j’ai découvert un très beau championnat, différent du MotoGP. Cela m’a donné une seconde jeunesse. En 2019, j’ai été vice-champion du monde, puis j’ai passé deux années difficiles chez Honda dont j’avais besoin pour remporter le titre en 2022 et 2023 ».

Alvaro Bautista a confirmé que lorsqu’il courait en MotoGP, il n’envisageait pas un avenir possible en Superbike : « Non. En Espagne, c’était un championnat peu suivi, car peu de pilotes espagnols y couraient par rapport au MotoGP. Il n’y avait eu qu’un seul champion du monde, Carlos Checa en 2011. Quand on me parlait du SBK, je pensais que c’était un championnat de deuxième division ».

Álvaro Bautista et Toprak Razgatlioglu

Alvaro Bautista : « je cours parce que je m’amuse, pas parce que j’en ai besoin ou quoi que ce soit »

« Pour finir, je n’avais pas d’alternative, j’aimais toujours la course et j’aurais eu une Ducati officielle. J’ai décidé d’essayer et j’ai découvert que ce n’était pas une ligue de deuxième division. C’est différent. Maintenant, en Espagne, c’est plus populaire et je pense que cela dépend en grande partie de moi. Maintenant plusieurs pilotes MotoGP sont venus courir en Superbike, cela me motive car cela ne me permet pas de me détendre. Il y a de forts rivaux ».

L’Espagnol a toujours une grande envie de courir et de se défier contre des rivaux forts : « La prochaine sera ma vingt-deuxième année dans un championnat du monde. Ce qui me surprend chez moi, c’est que j’ai la même motivation voire plus. Je cours parce que je m’amuse, pas parce que j’en ai besoin ou quoi que ce soit. Je m’entraîne parce que j’aime le faire, ce n’est pas un sacrifice. Et le travail mental est encore plus dur que le travail physique. J’ai l’impression qu’il y a encore beaucoup de choses que je peux améliorer. Je prends tout comme un défi avec moi-même, pour voir jusqu’où je peux aller ».

Le thème de la peur a également été abordé et le triple champion du monde est très clair : « Je n’ai pas peur, si je l’avais, je resterais à la maison. Les chutes font partie du jeu, tout comme les victoires. Le pire, ce sont les blessures. Si tu as peur, tu ne peux pas courir ».

Alvaro a couru en MotoGP en tant que wild-card en Malaisie en 2023, une expérience qui ne s’est pas très bien déroulée en raison d’une blessure. On lui a demandé s’il reviendrait à courir dans la catégorie supérieure et, de manière quelque peu surprenante, il a répondu : « Probablement ».

Alvaro Bautista du MotoGP au Superbike : le contexte

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