Le Grand Prix du Kazakhstan sera la grande curiosité de ce calendrier 2023 de MotoGP à 21 rendez-vous mais 42 courses, primes pour l’instant non comprises. Si l’autre échéance inédite, l’Inde, est comprise par les protagonistes et les constructeurs comme un voyage qui a du sens, en raison de l’immense marché que représente ce pays à la taille d’un continent, c’est bien moins évident pour le Kazakhstan. Mais Dorna en a fait une présentation destinée à nous séduire, même si on a bien compris que cette étape est surtout destinée à ne pas laisser l’espace médiatique vide de MotoGP pendant cinq semaines en été.
Un impératif que Carmelo Ezpeleta a lui-même souligné et qui devait revenir à une Finlande, qui fait à présent partie de ces pays qui ont un circuit fantôme tout neuf dont les épreuves se déroulent devant les tribunaux. Le Kazakhstan était le seul candidat à la succession, mais avec l’assurance d’un tracé existant et les moyens pour recevoir le plateau. On l’appelle « le Pays de la Grande Steppe », ce qui exsude un parfum d’aventure et de romantisme. On espérera que les tribunes ne seront pas balayées par les vents, mais Dorna assure que non, ayant identifié des fans qui vont se régaler.
Le pays de la steppe est le dernier des États asiatiques à intégrer le calendrier MotoGP
Et ce ne sera qu’un début, car la visite du championnat visera à « insuffler une passion pour la vitesse au sein de la nation kazakhe ». Sur le tracé international de Sokol la fête sera plus folle, puisqu’il est signalé que l’ancienne capitale d’Almaty, située à seulement 76 kilomètres du tracé, est « un centre culturel qui offre une vie nocturne animée, promettant d’être ainsi une destination populaire pour les coureurs, les équipes et les fans ». Mais il y aura aussi des paysages variés et pittoresques, de vastes steppes, de grands lacs et des montagnes imposantes, sans oublier des stations balnéaires sur les mers Caspienne et Aral dont on pourra profiter.
Sinon, le site est présent comme un chef-d’œuvre d’ingénierie, conçu par le célèbre Hermann Tilke, qui a également conçu de nombreuses pistes sur les calendriers MotoGP et Formule 1. La construction a débuté en 2014 et le résultat « d’années de travail acharné » est un circuit de 4,5 km de long avec 12 virages, dont 8 à droite et 4 à gauche.
Le Kazakhstan sera le 30e pays différent visité par le championnat du monde mis sur pied en 1949 et le circuit de Sokol le 74e foulé dans son histoire. Vivement cette neuvième manche de la campagne 2023 attendue pour le 7 juillet pour découvrir ce que l’Asie centrale peut offrir à la moto.
