À neuf millièmes près… C’est la mince barrière qui a séparé Marco Bezzecchi d’une qualification directe en Q2 sur le circuit d’Aragon, théâtre de la huitième manche du championnat MotoGP 2025. Une frustration palpable pour le pilote Aprilia surtout après son éclatante victoire à Silverstone. Mais cette fois, ce n’est pas le rythme qui manque, c’est le pneu tendre qui l’a trahi.
« Je me débrouillais bien avec les mediums, et cet après-midi, j’ai roulé avec des mediums usés, ça s’est bien passé », a expliqué Bezzecchi à Sky Sport. Mais dès que le soft arrière entre en scène, c’est un tout autre film : « une fois les tendres chaussés, j’ai eu beaucoup de mal. Je n’arrive pas à pousser la moto à fond, la direction bloque et je pars large. »
Le constat est sans appel : l’Aprilia n°72 ne digère pas le tendre. Là où d’autres gagnent en nervosité et en adhérence, Bezzecchi, lui, se bat avec une machine instable. La direction se ferme en entrée de virage, l’obligeant à élargir les trajectoires, ruinant ses espoirs de tour parfait. Une équation d’autant plus urgente à résoudre que la Course Sprint se jouera avec ce fameux pneu tendre.
Marco Bezzecchi : « nous avons un bon rythme avec les mediums »
« Nous serons en Q1 et il faudra en profiter pour essayer de progresser. Nous avons un bon rythme avec les mediums, mais il reste que nous avons du mal avec les tendres et le sprint se jouera avec eux, il faut donc progresser » dit-il.
Heureusement, Bezzecchi a pu s’offrir un petit plaisir mécanique récemment en chevauchant une Aprilia 250 2-temps lors de l’événement Aprilia All Stars. Loin des tracas du MotoGP moderne, il a retrouvé l’essence pure de la course : « c’était fantastique, incroyable. La moto est puissante et très légère, il faut lui donner un petit coup de pouce. La précision est remarquable, le freinage s’arrête immédiatement, puis le bruit de l’embrayage à sec est au rendez-vous. Tout est fantastique. »
Reste à espérer que son équipe lui donne ce « petit coup de pouce » technique pour débloquer son week-end. Car en rythme pur, Bezzecchi a les armes. Mais pour briller à Aragon, encore faut-il réussir à apprivoiser ce fichu pneu tendre.
MotoGP, Aragon J1 : chronos
