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Le MotoGP est à l’instar de tous les autres sports, et même de toutes les activités humaines en ce moment sur la planète : au point mort. Cela étant dit, rester à la maison ou à l’atelier quand on peut s’y rendre, ce n’est pas rester à rien faire. Ainsi, les usines peaufinent leurs machines, les pilotes renforcent leur condition physique. Ce qui est par exemple une aubaine pour Marc Márquez, qui biffe ainsi le handicap qu’une épaule droite convalescente aurait été si le calendrier avait suivi son cours… Mais ces délais de grâce ne sont pas pour un Andrea Iannone dont la situation est figée plus par l’attente du verdict d’un tribunal que par le coronavirus…

Andrea Iannone ne profite pas du retard à l’allumage de la saison MotoGP causé par le coronavirus. En effet, sa carrière est suspendue à la décision d’un tribunal qui doit statuer sur son affaire de contrôle antidopage positif. Si le verdict avait déjà été rendu avec une période de suspension courte, elle courrait à l’heure actuelle sans conséquence sur le pilote puisqu’il n’y a pas de compétition. Mais la justice est toujours muette si bien que l’officiel Aprilia attend…

Le Tribunal Disciplinaire International n’a pas encore exprimé son avis sur l’affaire de dopage impliquant l’Italien, mais ce dernier assure vivre cette attente en paix et dans le but de revenir bientôt sur son Aprilia. A La Gazzetta dello Sport il a ainsi commenté sa situation : « je sais que tout le monde voudrait me demander comment je vis ce moment particulier, mais je ne peux que répéter ce que j’ai dit dès le début : je suis serein. J’espère qu’un verdict viendra bientôt et laissera tout ça derrière moi. »

L’objectif est de se remettre sur la bonne voie : « je m’entraîne beaucoup, surtout au gymnase. C’est une activité que j’avais poursuivie tout l’hiver et maintenant que la pause est si longue, je continue simplement avec le même programme. Je me sens bien et je veux être prêt quand nous pourrons enfin reprendre la moto. »

 

 

 

Son attente de la peine va de pair avec l’arrêt forcé du MotoGP en raison du coronavirus : « ces jours-ci, je suis à Lugano, mais je fais comme ce qui se passe en Italie. Je suis donc enfermé dans la maison, suivant les indications les plus strictes et me mettant constamment à jour sur ce qui se passe en Italie et dans le reste de l’Europe. Au-delà de mon cas personnel, c’est une situation que je n’aurais jamais imaginé vivre et il ne me semble pas nécessaire de rappeler sa gravité. Elle révolutionne tous les sports mondiaux, mais elle met surtout en danger la santé de millions de personnes dans le monde. Je veux dire à tous les Italiens passionnés par notre sport que nous sortirons tous ensemble et plus forts qu’auparavant. »

Iannone était également présent lors de la présentation de l’équipe Aprilia Racing au Qatar, mais il n’a pas encore pu essayer la nouvelle RS-GP : « la moto est esthétiquement belle. Cela ressemble à une révolution, mais ce n’est pas fondamentalement le cas : toutes les mesures prises ont été réfléchies. Je sais combien d’efforts nous avons fait, combien nous avons travaillé, combien nous nous sommes consacrés à ce projet. Je ressens également cette moto comme la mienne. » Un message à Aleix Espargaró, son équipier qui n’avait pas trop apprécié le fait que l’Italien se soit approprié les mérites du nouvel opus de Noale ?

Qu’importe, Andrea Iannone termine ainsi : « mon rêve est de pouvoir amener Aprilia au sommet du MotoGP. J’y mettrai toute mon énergie, comme je l’ai fait depuis le premier jour de mon arrivée, et comme le fait toute l’usine Aprilia. J’ai hâte de faire de la moto et d’être compétitif. » On rappellera que le président de la FIM avait estimé que le verdict du tribunal arriverait « bientôt ». Mais que doit-on entendre par là sous l’ère du Covid-19 ?

 

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