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Entre une semaine de préparation physique à l’Athlète Performance Center de Red Bull en Autriche, les deux jours d’essais à Jerez, le contrat passé avec Only Pro, le retour chez Furygan et la découverte du golf, le mois de janvier n’a pas été oisif pour un Johann Zarco toujours sur la brèche.

Mais cette énumération ne s’arrête pas là puisque, le pilote français, aussi atypique dans son parcours et son palmarès que dans l’implication qu’il met en toute chose, a également consacré deux de ses journées à une toute nouvelle activité.

En toute discrétion, le 7 janvier au matin, le double champion du monde s’est rendu dans le studio d’enregistrement Archipel, dans le quartier de la place de la République à Paris. Là, mal rasé mais déterminé, le Cannois s’est attelé à une tâche aussi difficile qu’ingrate : le doublage de sa propre voix en  » voice over « , en italien et en anglais, pour la bande son du film réalisé sur lui par Bernard Fau, « Johann Zarco, l’audace d’un champion ».

L’exercice a duré deux journées entières et, malgré une traduction préalable, nécessite une concentration de chaque instant, aussi bien pour retranscrire dans une langue étrangère l’émotion voulue que pour respecter le timing de chaque phrase. C’est sans doute pour cela que très très peu d’acteurs ne s’y aventurent… mais il en fallait bien plus pour effrayer quelqu’un qui risque sa vie à plus de 340 km/h !

Au terme de deux très grosses journées sans véritable pause, commencées par la version italienne puisqu’il le parle couramment, Johann Zarco a donc impressionné les professionnels du studio par sa ténacité sans faille : comme en toute chose qu’il entreprend, il se donne à fond !

Nos amis italiens et anglophones vont donc pouvoir bénéficier d’une version spécifique. Quand à nous, nous pouvons en avoir un tout petit avant goût…

Bernard Fau : « c’était un exercice très difficile et je n’ai pas vu beaucoup de documentaires où le protagoniste se double lui-même. En fait, je n’en ai jamais vu ! Johann a commencé par l’italien qui est sa deuxième langue, quasi maternelle. Les phrases étaient déjà bien traduites par une Italienne mais il les a remises à sa main et il a parlé comme il aurait parlé dans le paddock. Il a travaillé de 11 heures à 20 heures et, alors qu’il n’avait jamais fait cela de sa vie, il avait tout compris au bout d’une heure, ce qui a véritablement impressionné l’ingénieur du son.
En plus, ce qui était intéressant, c’est que Johann, même s’il a vu le film terminé deux fois, ne le connaissait pas le autant que je le connais. Donc il allait voir écrit chaque mot qu’il a pu dire et qui raconte sa vie : il y a là forcément quelque chose d’émotionnel qui fait que ça te touche. Et du coup, qui dit émotionnel dit se fatiguer plus, perdre la concentration ou même bloquer. J’étais dans mes petits souliers car il y avait un enjeu et un challenge, mais il l’a très bien réussi, comme il sait faire puisqu’il est doué pour beaucoup de choses.
C’était un énorme boulot, plus de 22 heures au total, mais Johann s’est beaucoup donné car ça lui fait plaisir de savoir que quand les Italiens vont voir le film, ils vont l’entendre en italien. Et ça, c’est exceptionnel, tout comme pour l’anglais, même si cela a été un peu plus compliqué puisqu’il parle italien couramment. Forza Zarco ! »

Ceux qui ne se sont pas encore procuré le film peuvent le faire ici :  http://www.zarcoetlecontinental.com/

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