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Ce n’est que lors de l’été 1988 que le comité médical de la FIM a définitivement inscrit le cannabis sur sa liste des substances interdites.

Jusqu’alors, même si la FIM avait cette plante dans le collimateur depuis 1978, les pilotes pouvaient discrètement « se décontracter » dans le paddock et certains ne s’en privaient pas, à l’image de quelques Espagnols mais surtout des Américains dont nombre de représentants utilisaient cela en complément d’autres substances « exotiques » plus efficaces.

Pour replacer les choses dans leur contexte, le cannabis était alors beaucoup moins démocratisé qu’aujourd’hui, mais, paradoxalement, n’était pas encore interdit par le Comité International Olympique qui faisait pourtant alors figure d’autorité en matière de substances interdites.

Pour rappel, 10 ans plus tard, le snowboardeur canadien Ross Rebagliati a été contrôlé positif au cannabis lors des Jeux de Nagano et s’est vu retirer sa médaille d’or. Mais il l’a récupéré peu après en appel, le cannabis n’étant alors toujours pas formellement interdit par le Comité International Olympique…

Néanmoins, la FIM a pris les devants dès 1988, au grand dam du pilote britannique de Speedway Mitch Shirra qui a connu le triste privilège d’être le premier coureur sanctionné d’une suspension (théorique) de licence d’un an à cause d’une herbe (ou plutôt de sa résine).

Une mesure peut-être nécessaire, même si on peut sincèrement se demander quels seraient les avantages procurés par cette substance dans les sports mécaniques, surtout face à la cocaïne qui s’était déjà introduite dans le paddock des Grands Prix dès les années 80′, cette fois introduite par certains Espagnols depuis Ibiza et certains Italiens.

Aujourd’hui, évidemment, tout ce « folklore » appartient définitivement au passé et il suffit pour s’en convaincre de voir, avec le cas Iannone, la lourdeur des peines infligées, même en cas d’absorption involontaire de la moindre molécule inscrite sur la liste des interdits. Les Grands Prix motos sont un sport « clean » !

Barry Sheene et Marco Lucchinelli…