pub

La saison 2019 fut excellente pour Álex Márquez, qui remporta le Championnat du Monde Moto2 sur sa Kalex, et obtint ainsi une place aux côtés de son frère Marc en MotoGP pour 2020. Mais le couperet n’était pas tombé très loin car Brad Binder finissait deuxième à seulement 3 points de l’Espagnol (259 contre 262) tandis que Thomas Lüthi troisième n’était qu’à douze points.

Quelle fut l’influence du passage du moteur Honda au Triumph en Moto 2 ?

Lors de cette première saison avec les nouveaux moteurs Triumph trois cylindres de 765 cm3, les concurrents ont été ravis de constater un changement bienvenu après neuf saisons avec les moteurs vieillissants de la Honda CBR600RR. Mais en août, les responsables du GP devaient décider d’une punition pour ceux qui forçaient sur les moteurs en surrégime pendant les rétrogradages. En effet, il y avait un risque de réduction de la durée de vie en raison d’une usure prématurée excessive.

Au début de la saison 2019, tous les pilotes et les teams Moto2 ont été informés que le régime maximum serait limité à 14 000 tr/min. La limite de régime a ensuite été augmentée à 14 500 tr/min lors des rétrogradages. Mais certains pilotes de Moto2 ne se sont pas beaucoup souciés de ce règlement, en particulier Jorge Navarro.

Le directeur technique du MotoGP Danny Aldridge a alors déclaré qu’il ne s’agissait pas d’une affaire de pénalité, mais d’un système de partage des coûts, puisque les moteurs en surrégime devraient être retirés de l’allocation, démontés, éventuellement révisés et fournis avec de nouvelles pièces plus tôt que d’habitude, et testés au banc d’essai.

Le prestataire moteurs ExternPro ne se contente pas de s’occuper des révisions et de l’approvisionnement. Les équipes et les pilotes sont désormais également suivis de près. Tous les pilotes qui torturent régulièrement leur moteur avec plus de 14 500 tr/min se voient infliger une amende de 5 150 euros pour une révision moteur non programmée. En cas de dommages plus graves, cette somme pourrait également dépasser 8 000 Euros. « Le coût de cette révision est basé sur le coût des pièces requises et le temps de travail. L’argent ne va pas à Triumph, mais à ExternPro », précise Triumph.

« Le moteur de la Triumph est très bien », estime Trevor Morris, directeur technique d’ExternPro. « Mais quand un pilote Moto2 fait tourner le moteur jusqu’à 15 300 ou 15 400 tr/min, et si nous avons un problème moteur à cause de ça, ce n’est pas le moteur, c’est le pilote qui ne respecte pas notre règlement. »

Lors de la saison 2019, les wildcards n’étaient pas autorisés en Moto2. Pour la saison à venir, les pilotes individuels peuvent à nouveau participer à tous les Grands Prix. Mais ils doivent être engagés par les équipes existantes qui ont suffisamment de savoir-faire avec le système de gestion électronique du moteur et du système Magneti Marelli.

Selon Morris : « Nous aurions pu mettre des moteurs à la disposition des pilotes wildcards en 2019. Mais la question était : y avait-il suffisamment de nouveaux châssis pour les moteurs trois cylindres dès la première année ? Où les équipes en trouveraient-elles un ? Et comment une équipe pouvait-elle avoir assez de savoir-faire avec le boîtier électronique pour une seule course ? »

Photos © Motogp.com / Dorna

Source : Speedweek.com