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Cinq courses se sont disputées dans cette saison particulière du MotoGP, commencée en juillet, et qui finira en novembre pour une quinzième et inédite manche à Portimao. Une salve qui a livré quatre vainqueurs tandis que trois constructeurs ont été honorés. Parmi ceux-là, KTM, qui a rejoint ainsi Suzuki qui était la dernière marque à entrer dans la cour des grands, en laissant ses aménagements réglementaires grâce à ses victoires et podiums. Il n’y a donc plus qu’Aprilia à vivre sous le régime de l’exception. Ce qui en fait un peu comme le cancre de la classe. Et ce n’est le genre de chose qui réjouit particulièrement Aleix Espargaró…

Aleix Espargaró est le frère aîné d’un Pol qui officie chez KTM et qui a donc maintenant une moto pour gagner. Mieux, il ira chez Repsol Honda en 2021, aux côtés d’un Marc Marquez qui se sera refait une santé cette année. Mais lui, il n’a pas encore la machine pour jouer aux avant-postes. Pourtant, Aprilia a totalement revu sa RS-GP pour en faire une moto bien plus attrayante. Le cœur du nouvel opus est un nouveau moteur V4 avec un angle d’inclinaison de 90 degrés. Cela a permis de concevoir différemment la moto. De cette façon, l’un des gros problèmes de l’an dernier, qui était la répartition du poids a été assez bien résolu.

« La répartition du poids est bien meilleure que l’an dernier » souligne Aleix Espargaró. « L’année dernière, nous avons eu quelques problèmes avec ça. Nous n’avions souvent pas assez de poids sur la roue arrière. Dès que nous avons augmenté le frein moteur, le pneu ne mettait pas suffisamment de pression au sol. Avec la nouvelle moto, cela n’arrive plus « .

Malgré le pas en avant franchi cette saison et avec peu de marge d’amélioration technique après les mesures réglementaires prises cette année, il reste encore beaucoup à améliorer pour Aleix par rapport aux autres marques. « Je me sens mieux dans les virages rapides que dans les virages lents », déclare Espargaró. « Je ne peux pas accélérer dans les virages serrés. Au premier moment d’accélération, nous manquons de puissance ». Cependant, Aprilia a fait des progrès, car à Spielberg, la RS-GP était l’une des motos les plus rapides de la ligne droite.

« Pourquoi devrions-nous avoir besoin de plus de temps que nos concurrents ? »

Pour autant, les résultats ne viennent pas. Et Aprilia a vu Suzuki puis KTM, qui l’accompagnaient dans le club des marques débutantes bénéficiant de l’indulgence du règlement sur certains points, afin de favoriser leur évolution, progresser jusqu’au sommet. Un constat frustrant pour Aleix Espargaró : « pourquoi devrions-nous avoir besoin de plus de temps que nos concurrents ? » s’interroge l’Espagnol. « Nous avons eu le même temps. Je suis dans la meilleure des formes. L’équipe doit montrer notre potentiel avec la nouvelle moto ». Et il termine : « nous n’avons pas le temps. C’est le championnat du monde. Je suis ici depuis six ans, chez Aprilia depuis quatre saisons ».

On rappellera que le projet Aprilia ne peut actuellement compter que sur un seul pilote, Aleix Espargaró, l’autre étant Andrea Iannone, toujours empêtré dans une affaire de dopage et une sanction contre laquelle il a fait appel depuis des mois… Aleix Espargaró a de toute façon signé un nouveau bail de deux ans avec la RS-GP qui a ainsi toutes les chances d’être la dernière moto de l’Espagnol dans sa carrière en MotoGP.

Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini, BMW M Grand Prix of Styria

 

 

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