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Les rapports humains varient souvent grandement entre les pilotes, selon qu’ils se trouvent ensemble en pleine bagarre en piste, ou tranquillement en train de discuter dans le paddock. Un autre pilote peut être un adversaire redoutable, mais en même temps une des rares personnes qui comprenne aussi vraiment la course au plus haut niveau, avec ses sacrifices, ses dangers, sa gloire, ses sensations, son plaisir et la passion qu’elle engendre.

Comme Cal Crutchlow l’a précisé à notre ami Peter McLaren de Crash.net, « J’aime mieux me battre sur la piste que de rouler seul, cela rend les choses plus divertissantes et fait aller plus vite. Mais ce n’est pas parce que vous n’aimez pas vos rivaux sur la piste que vous n’avez pas à les aimer en dehors de cette piste.

« La façon dont je vois ce travail, en plus de faire quelque chose que nous aimons, c’est que nous sacrifions tous les mêmes choses. Nous sommes tous loin de chez nous, nous voyageons tous à travers le monde et pas beaucoup d’entre nous aiment tous ces voyages.

« Vous voulez tous la même chose, alors vous devez avoir un certain respect pour les autres parce qu’ils font exactement la même chose que vous. Et quand c’est difficile pour vous, il est certain qu’à un moment donné, ils trouveront ça tout aussi difficile.

« J’ai cette pensée dans ma tête. D’autres ne pensent pas au-delà de leurs propres pieds, parce qu’ils sont comme ça. Mais peut-être que je vois les choses d’un point de vue différent.

« Nous sommes tous dans le même jeu ensemble, nous risquons tous notre vie ensemble, il faut avoir une certaine confiance dans la personne assise à côté de vous.

« Mais est-ce que ça veut dire que tu dois les aimer ? Non, pas vraiment. Mais est-ce que j’en aime beaucoup ? Oui. Est-ce que je n’aime pas certains d’entre eux ? Oui. Mais ça ne veut pas dire que je ne leur serrerai pas la main.

« Je sais exactement le travail qu’ils font jour après jour. Peut-être que c’est plus facile pour eux parfois, peut-être que c’est plus difficile. »

Interrogé sur sa relation avec les autres pilotes britanniques, le vainqueur des Grands Prix de Brno et Phillip Island en 2016 en MotoGP a répondu : « Évidemment, je m’entends bien avec Brad [Smith]. Je me suis bien entendu avec lui quand il était mon coéquipier. Je ne le considère pas particulièrement comme le meilleur pilote du monde, mais je ne me considère pas non plus comme le meilleur pilote du monde.

« J’aime Sam Lowes, j’aime son attitude, c’est un de mes bons amis. Scott [Redding] je ne m’entends pas bien avec lui, mais c’est très bien, je ne m’inquiète pas pour ça. Mais je leur souhaite toujours bonne chance et je veux qu’ils aient une bonne saison.

« En fait, tout dépend de leur attitude. Ne vous méprenez pas, je n’ai pas toujours eu la meilleure attitude ! Donc je ne dis pas que je suis un ange. Mais je m’entends bien avec Dovi, Marc, Vale… Je ne m’entends pas particulièrement bien avec Dani, mais ce n’est pas parce qu’il m’a percuté au Mugello l’année dernière, ça n’a rien à voir ! [Rires]. »

« Vous avez 24 coureurs différents et la moitié d’entre eux sont en moins d’une demi-seconde. Ce sont 12 coureurs avec des poids, des tailles, des motos, des cerveaux différents, peu importe, et ils parviennent à tourner en piste à la même vitesse. La seule différence entre nous peut être notre attitude ou notre esprit.

« A la fin, nous voulons tous la même chose. Un gars peut être plus calme que l’autre dans la vie de tous les jours, mais est-ce que ça veut dire qu’il n’est pas cinglé en piste ? »

Photos © Motogp.com / Dorna, LCR

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