Carmelo Ezpeleta, patron du MotoGP prend exemple sur Stefano Domenicali et son Championnat du Monde de Formule 1 qui est, de fait, la première source d’inspiration de la catégorie majeure des Grands Prix moto.
Par Luigi Ciamburro de Corsedimoto
Carmelo Ezpeleta à Pampelune a pris la parole lors de l’événement ‘Events, Quo Vadis?’ pour parler de l’organisation du MotoGP et des développements à court et moyen terme. Un championnat qui, dès 2023 pourra satisfaire davantage de marchés, à l’instar du Championnat du monde de Formule 1, dont il puise idées et inspiration de son homologue chez les monoplaces : Stefano Domenicali.
La saison MotoGP 2023 débutera au Portugal le 26 mars, où, pour la première fois nous verrons le “double week-end” avec l’introduction des courses sprint. « Tout ce que Stefano (Domenicali) fait et que je peux faire aussi, je le fais. Ce sera très important. Ce nouveau programme permettra aux fans d’interagir avec les pilotes. On bouge, on travaille avec les équipes », a expliqué le PDG de Dorna qui précise : « nous n’avons pas de plafond budgétaire, mais nous avons une idée de ce qu’il pourrait être. Il ne peut pas arriver, comme cela s’est produit par le passé, que celui qui a le plus d’argent gagne ».
L’objectif maintes fois affiché est d’augmenter le spectacle et d’offrir aux sponsors et à la télévision un package encore plus attractif, capable d’attirer de nouveaux investissements, qui séduit toutes les marques engagées. « Nous aimons être dans cette entreprise. Nous avons une idée de ce à quoi l’événement devrait ressembler et nous le modélisons. C’est comme une assiette où l’on ajoute des choses, pour créer un événement qui attire les téléspectateurs ».
Carmelo Ezpeleta : “il ne peut pas arriver, comme cela s’est produit par le passé, que celui qui a le plus d’argent gagne“
Dorna a su nouer une collaboration étroite avec tous les constructeurs et équipes, y compris privées. À partir de 2023, le calendrier MotoGP comprend des étapes dans presque tous les coins du monde. Ce sera la première fois pour le Kazakhstan et l’Inde. Une attention particulière est portée aux marchés émergents d’Asie, c’est pourquoi le choix s’est porté sur l’Inde qui « sera dans quelques années le pays le plus peuplé au monde. Et l’Indonésie est notre Amérique ». Carmelo Ezpeleta a augmenté le nombre de Grands Prix à 21, mais veut atteindre la limite maximale de 22 manches dès que possible. Une étape supplémentaire avec laquelle de nombreux pilotes ne sont pas d’accord, à commencer par Marc Marquez, Alex Rins et Aleix Espargaró, qui ont renvoyé à plusieurs reprises cette idée à l’expéditeur.
Une attention particulière doit être portée aux États-Unis, dans la lignée de ce que fait la F1, car « ils sont la plus grande économie du monde et il est important de s’améliorer là-bas… La course est importante, mais tous les éléments qui l’entourent ont un impact. La F1 a montré que les États-Unis sont un bastion et ils ont bien fait les choses », a conclu Carmelo Ezpeleta.
Le MotoGP commence à attirer un public toujours plus jeune, une communication sur les réseaux sociaux meilleure et plus imbriquée va dans ce sens. « Nous devons continuer à améliorer la production télévisuelle, mais aussi livrer du contenu aux réseaux. Nous devons avoir la capacité de fournir ce contenu d’une manière qui atteigne immédiatement ceux qui se trouvent sur la plage, comme au moment du final Verstappen-Hamilton ». Le patron de Dorna termine, en se référant toujours à la F1 : « l’une des tâches les plus difficiles est d’établir le calendrier. Sans la collaboration que nous avons mis en place, nous ne serions pas en mesure de le faire. Il y a de nombreux aspects sur lesquels nous devons travailler ensemble. La F1 est le numéro un mondial des sports mécaniques dans le monde. Ça ne me fait pas de mal de l’admettre. Nous sommes complémentaires ».
