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Casey Stoner

Casey Stoner a fait de nouvelles révélations sur son état de santé pendant qu’il était un pilote titulaire en MotoGP. On sait que l’Australien était un talent naturel qui maitrisait n’importe quelle moto avec une telle facilité qu’il y avait de quoi être déprimé en tant qu’adversaire direct. Mais on découvre que cette époque était aussi un vrai paradoxe : alors que le double champion du monde australien, qui est encore le seul à avoir apporté une couronne à Ducati, avait toutes les raisons de faire valoir une grande assurance et une belle confiance en lui, c’est tout le contraire qu’il vivait… Un enfer qu’il détaille de façon poignante.

Petit à petit, Casey Stoner lève le voile sur sa complexité et aussi ses souffrances. Ces dernières ne viennent pas de blessures physiques subies après de violentes chutes. Mais elles sont pernicieuses, puisque touchant le mental et ébranlant le moral. Ainsi, on savait que Casey Stoner était frappé d’une fatigue chronique incapacitante au quotidien. Mais il n’y avait pas que ça… « J’ai récemment reçu un diagnostic d’anxiété, dont j’ignorais l’existence lorsque je courais » commente Stoner sur mowmag. « Je pensais que c’était le stress. Je croyais que tout le monde était stressé d’une manière ou d’une autre. Mais l’anxiété m’a bloqué le dos, au point où j’ai deux disques en très mauvais état, qu’il faudrait remplacer ».

Stoner, Marquez et Rossi (photo Getty Images)

Casey Stoner : “il y a des gens, comme Marc Márquez et Rossi, qui ne sont pas concernés

Casey avait du mal à vivre la vie d’un pilote. « Ce n’était pas facile pour moi de comprendre pourquoi il m’était plus difficile d’affronter la pression et la célébrité. Il y a des gens, comme Marc Márquez et Rossi, qui ne sont pas concernés. J’y pense et je pense qu’il aurait été beaucoup plus facile d’être au courant de tout ce qui m’arrive, parce que j’aurais pu mieux le gérer. Je n’ai jamais été à l’aise avec la presse, entouré de gens ».

Stoner a révélé qu’il avait beaucoup de mal à gérer la pression, mentionnant même le désir de… mourir. « Pendant la majeure partie de ma carrière, probablement jusqu’aux deux dernières années en MotoGP, plus le week-end se passait bien, plus je voulais mourir. J’étais littéralement recroquevillé sur le sol du camping-car ou ailleurs, me sentant comme de la merde, j’avais mal au ventre et je ne voulais tout simplement pas courir ».

Il continue : « j’ai ressenti beaucoup de pression de la part de l’équipe, de tous ceux qui m’aidaient, au final tu as même une équipe de plus de 100 personnes autour de toi, et quand tu es le pilote numéro un et que tout le monde s’attend à ce que tu gagnes tous les week-ends, ça vous détruit. Ce n’est qu’après avoir pris ma retraite que j’ai compris pourquoi cela m’arrivait ».

Ces preuves ont aussi rendu Casey Stoner plus sage : « nous ne savons pas exactement ce qui se passe dans mon corps, mais cela a sûrement beaucoup à voir avec cette façon de déconnecter que j’avais. Peu importait à quel point j’étais mauvais, nerveux ou souffrant, j’ai juste dit avalez-le et acceptez-le. Tous les pilotes qui se placent sur une grille veulent la même chose que vous, mais il y a une grande différence dans la façon dont ils s’y prennent, entre les gens qui font que ça arrive et ceux qui veulent que ça arrive. C’était très différent pour moi. C’était très difficile pour moi d’aller aux courses, je devais m’assurer que tout était à sa place, il y avait des semaines de fatigue où je ne pouvais même pas lever les fesses du canapé » termine-t-il.

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