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Ce samedi 4 juin 2022, Aleix Espargaró a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Catalunya-Barcelona au terme de la deuxième journée du Grand Prix de Catalogne MotoGP.

Toujours présent aux avant-postes depuis le début du weekend, et dans la lignée de ses trois podiums consécutifs lors des trois dernières courses, le Catalan fait figure de favori mais prévient qu’il n’a pas de marge et que ce sera une course difficile.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Aleix Espargaró sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.


Aleix, record du tour et pole position devant vos fans à domicile, mais vous avez dû tout donner pour aller chercher cette dernière…
Aleix Espargaró : « Oui, c’était une qualification très, très difficile. Je dirais même que c’était le tour de qualification le plus difficile que j’ai fait cette saison, car la piste était extrêmement glissante. Je n’étais pas sûr de pouvoir faire mieux que le chrono que j’avais fait ce matin en FP3, parce que ce matin celui-ci était venu assez facilement pour moi, je n’avais eu besoin que d’un pneu arrière tendre. Mais en qualification, c’était très très glissante. Je n’ai pas vraiment apprécié ce tour car j’ai perdu l’avant plusieurs fois et j’ai aussi subi beaucoup de high sides. J’ai vraiment piloté à la limite de la moto mais finalement j’ai été extrêmement rapide dans les deux derniers virages. Je suis donc très content d’avoir terminé et quand je suis arrivé dans la ligne droite j’ai respiré, du style “tu as terminé sans chuter”, ce qui était déjà une victoire. J’ai ensuite vu P1, et je suis très heureux car c’est le Grand Prix à domicile. Jusqu’à présent, le weekend s’est très bien passé. »

Avez-vous fait votre choix concernant les pneus ?
« Normalement, dans 90 % des courses, le pilote le plus rapide gagne. Mais ici à Barcelone, ce n’est pas si facile. Ici, ce n’est pas la question que vous soyez rapide. Je peux aller très très vite, mais il faut aussi gérer le pneu arrière. C’est un peu frustrant, parce qu’à certains moments vous ne pouvez rien faire : il y a rien que vous puissiez faire, simplement accélérer et attendre que la moto avance, car le contrôle de traction vous ralentit énormément. Dans la FP4, j’ai essayé une configuration électronique différente pour savoir si je perdais beaucoup de temps ou pas en préservant le pneu. Nous sommes assez satisfaits des résultats et le rythme que j’ai fait était plutôt solide. Donc demain, ce sera un compromis pour trouver la zone étroite entre la vitesse et l’usure du pneu arrière. »

La dégradation du pneu arrière sera prise en compte, mais faudra-t-il être malin pour le pneu avant ?
« Mon pneu avant est très bon. Je freine très très tard et je n’ai pas de problème avec le pneu avant. J’espère que je n’en aurai pas demain (rires). Ce n’est seulement pas une question d’être malin. Bien sûr, vous devez être malin, vous devez connaître la moto, vous devez avoir de l’expérience, mais en même temps, Fabio, Pecco et moi-même, tous, nous voulons gagner ! Il faut donc trouver ce compromis, cette ligne extrêmement fine pour rouler là où est la limite, et (pas) là où vous détruisez le pneu. De là où vous mettrez cette fine ligne dépendra celui qui gagnera. »

Depuis le début de weekend, vous êtes le centre de l’attention : Est-ce agréable et cela vous empêche-t-il de vous concentrer sur votre travail ?
« Je pense que c’est une situation étrange, nouvelle pour moi, car c’est le Grand Prix de Catalogne. Valentino n’est plus là alors que c’était le héros de chaque weekend, quel que soit le pays, et Marc n’est pas là non plus, donc je suis le seul catalan espagnol qui me bat devant ce weekend et qui me bat aussi pour le championnat. C’est donc normal. Sincèrement, j’ai beaucoup plus de stress cette année que par le passé et j’arrive chez moi le dimanche soir beaucoup plus fatigué, mais c’est bien, j’apprécie beaucoup et la moto est fantastique cette année. Je prends beaucoup de plaisir à me battre avec eux, car ce sont des pilotes très rapides, donc c’est à vous de vous réinventer en permanence. Je ne me soucie pas vraiment au sujet de la Catalogne, de la pression : c’est mon Grand Prix à domicile, il y a la famille, les amis, donc je prends du plaisir et je fais de mon mieux. »

Après les essais et la qualification, vous étiez dans la même position en Argentine. Cela rend-il ce weekend plus facile pour vous ?
« Pour moi, c’est différent de l’Argentine. En Argentine, ce n’est pas que c’était facile car ce n’est jamais facile de gagner en MotoGP, mais j’avais une certaine marge sur mes adversaires: j’étais un peu plus rapide. Ici, je souffre comme eux car sur ce circuit è faible adhérence il est très difficile d’aller vite. Comme je l’ai dit avant, ce n’est pas seulement une question d’aller vite : en FP4, avec le pneu médium, j’aurais pu faire 39.5, mais alors vous détruisez le pneu et vous êtes cuit au tour suivant. Donc il faut comprendre où est la limite, comprendre quelle est l’usure, et ceci n’est pas facile. En Argentine, on pouvait attaquer comme on voulait et le pneu n’était pas un problème. Ici, ce n’est pas le cas. Partir de la pole position aidera demain, mais ce sera une course très difficile. »

 

Résultat de la Qualification 2 du Grand Prix de Catalogne MotoGP sur le circuit de Barcelona-Catalunya :

Résultat de la Qualification 1 du Grand Prix de Catalogne MotoGP sur le circuit de Barcelona-Catalunya :

Crédit classement: MotoGP.com

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