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Des six constructeurs engagés en MotoGP, Ducati est celui qui a le plus de motos présentes sur la grille de départ. Ainsi, alors que Suzuki et Aprilia n’en ont que deux, que Yamaha, Honda et KTM sont dans la moyenne avec quatre machines, les Italiens de Borgo Panigale en sont à six. Et il n’y a pas si longtemps, il y en avait même huit. Ceci avant qu’Aspar Martinez ne laisse sa place à Petronas. Une stratégie assumée par l’usine transalpine, à tel point qu’elle veut garder ce volume d’engagement. Or, entre Aprilia qui va voler de ses propres ailes en 2022 et Suzuki qui travaille sur le sujet de sa structure satellite, l’échiquier est en mouvement. Paolo Ciabatti, le directeur sportif des tuniques rouges fait le point …

Chez Ducati, tourner à six Desmosedici en MotoGP est une politique choisie. Tellement que rentrer dans la norme des quatre motos connue par Honda, Yamaha et KTM n’est pas son intention, même en 2022 où la physionomie de la grille de départ limitée à 24 protagonistes risque de changer. Paolo Ciabatti, le directeur sportif de la marque explique : « nous avons montré dans le passé que nous pouvons très bien gérer deux équipes clients en plus de l’équipe d’usine », déclare l’Italien dans une interview accordée à Speedweek.

« Nous avons de l’expérience dans ce domaine.  Nous pouvons gérer cela sans faille sur le plan logistique. Deux équipes clients nous aideraient également à replacer nos recrues dans les équipes Ducati pour 2022 » ajoute Ciabatti. En effet, Marini et Bastianini, au contrat d’un an, se retrouveraient fort dépourvus si deux Desmosedici étaient biffées des effectifs du MotoGP l’an prochain. Et Ducati risquerait aussi de perdre deux espoirs dans son groupe de pilotes.

De fait, des négociations sont en cours : « il semble qu’Esponsorama devra arrêter après cette saison. Et tout le monde dit que Valentino et VR46 prendront les deux places et entreront dans le championnat du monde de MotoGP » expose Ciabatti. « Il est très tôt pour dire quelle marque il utilisera. Il est également vrai que Gresini ne sera plus lié à Aprilia l’année prochaine. Il y a des contacts avec les deux équipes. Mais après la mort tragique de Fausto, qui nous manque à tous cruellement, il faut être un peu patient et attendre quelques courses ».

Ducati va négocier avec les hommes de Rossi et les successeurs de Gresini

Et ce n’est pas tout … « Ensuite, il faut voir si Suzuki est prêt à fournir une équipe satellite. Ce n’est pas encore clair. Mais s’il y a une chance, Ducati aimerait continuer avec deux équipes clients. Ensuite, nous pourrons continuer le programme avec les jeunes pilotes et leur proposer des motos » conclut l’homme de Ducati qui doit définir les options avec ses pilotes d’ici l’été au plus tard. Le compteur tourne …

« Notre système actuel avec un total de trois équipes est la solution idéale en termes de logistique et de main-d’œuvre » termine Ciabatti. « Parce que nous avons cinq techniciens Ducati, chacun chez Pramac et cinq chez Esponsorama. Nous avons affecté deux chefs d’équipe, deux ingénieurs électroniciens et un responsable technique à chaque équipe. Nous aimerions continuer avec cette configuration. Au moins pour 2022 ».

Pour ça, il faut donc prendre langue avec Valentino Rossi et les successeurs de Fausto Gresini. Pendant ce temps, Aprilia voudra prendre deux places sur la grille de départ pendant que Suzuki cherchera aussi à doubler ses effectifs. Quelqu’un sera forcément déçu à l’heure des comptes …

Ducati tombe le maque sur sa politique des teams satellites.

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