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En 2019, l’équipe Pramac Racing, dont Francesco Guidotti est le team manager, a terminé deuxième du classement par équipes, derrière Petronas Yamaha SRT, mais devant LCR, Aprilia Gresini, Tech 3 et Avintia. Jack Miller finissait huitième du Championnat du Monde, à 9 points de Valentino Rossi, et Francesco Bagnaia quinzième. Le meilleur résultat de l’Australien était la troisième place au Texas, à Brno, en Aragon, en Australie et à Valence. Bagnaia finissait au mieux quatrième à Phillip Island, 0.045 derrière son coéquipier Miller.

L’Australien s’est classé deuxième (sur treize) des pilotes indépendants avec 165 points, derrière Fabio Quartararo (192) et devant Cal Crutchlow (133), Franco Morbidelli et Takaaki Nakagami.

La saison 2019 de Bagnaia a été brillante en Australie, mais très inégale.

« Tout d’abord, il a manqué l’expérience, et certains épisodes ne lui ont pas souri. Lors des tests (de présaison, début 2019), c’était surprenant, il a montré sa vitesse immédiatement, et cela nous a donné confiance même dans les moments les plus difficiles de la saison. La comparaison avec un autre rookie comme Quartararo n’a certainement pas aidé, mais il a montré avoir les bonnes cartes pour bien faire à l’avenir, comme par exemple dans la course au Mugello. »

Pensez-vous que Jack Miller est prêt pour l’équipe officielle Ducati ?

« J’ai eu quelques disputes avec Jack en 2018, surtout à Misano et à Valence, parce qu’il était loin d’être en bonne condition générale pour aspirer à l’équipe officielle. C’est peut-être aussi pour cette raison qu’il est arrivé début 2019 dans de meilleures conditions. Cela l’a certainement aidé de rentrer chez lui pendant quelques semaines, ce qui, pendant la saison, a eu des effets positifs, donc je pense qu’il est sur la bonne voie. »

Sa carrière a été spéciale. Comment évaluez-vous son fameux passage de la Moto3 à la MotoGP ?

« Je pense que Jack a été l’une des rares personnes à pouvoir faire ce saut. En termes de pilotage, il a montré dès le départ qu’il avait certaines compétences, même si la Honda privée de l’époque n’était pas optimale : je voudrais mettre au défi 100 autres pilotes de refuser un contrat de trois ans de Honda avec un certain nombre sur le chèque. »

Imaginons qu’à la fin de l’année 2020, l’un de vos deux pilotes fasse partie de l’équipe officielle. Zarco pourrait-il être une option pour 2021 ?

« Zarco nous a dit non à deux reprises. La première fois, nous étions à Indianapolis, il se débrouillait bien en Moto2 et a dit qu’il voulait se concentrer sur cet objectif dans cette catégorie. Il était champion en titre l’année suivante et je suis revenu à l’attaque, mais notre discussion technique a donné lieu à des points de vue très différents : mon sentiment était qu’il voulait à tout prix aller dans une équipe française. »

Et Iannone à la place ?

« Je le reprendrais tout de suite. Andrea est une personne qu’il est impossible de ne pas aimer si vous le connaissez, et il a un talent exceptionnel pour le pilotage. Quand il est venu chez nous, la moto était difficile à conduire, mais il a vendu sa peau très cher : je le reprendrais beaucoup plus volontiers plutôt que de retourner parler à Zarco (rires). »

Paolo Ciabatti a émis l’hypothèse d’utiliser les motos de 2020 également en 2021, et que les salaires des pilotes soient considérablement réduits.

« Il est certain que l’année 2021 sera doublement nouée à 2020, également du point de vue technique, étant donné la situation. Il est évident que vous devrez gérer les coûts par rapport à la situation actuelle, et par conséquent, les pilotes devront également s’adapter du point de vue économique. »

Le marché des pilotes peut-il être massivement ralenti par cette situation ?

« De nombreux journalistes se sont plaints de l’accélération du marché, et je pense que de nombreuses décisions devront être reportées en raison de la situation. Márquez, Viñales et Quartararo ont joué leur joker en renouvelant « à plein tarif « , tandis que les autres devront s’adapter. »

Sur le plan psychologique, certains pilotes pourraient-ils souffrir de cet arrêt forcé ?

« C’est une situation qui ne s’est jamais produite auparavant, et la première difficulté  est de devoir s’entraîner sans limite de temps définie. Dans le sport, la capacité à gérer de nouvelles situations fait partie de l’entraînement de l’athlète : les pilotes sont habitués à gérer des situations à 300 à l’heure en une fraction de seconde, mais désormais chacun devra puiser en lui pour trouver une nouvelle énergie, et certainement dès qu’ils retourneront sur la piste ils donneront 110 %. »

 

 

Voici l’original de l’entretien réalisé par GPOne, que nous remercions :

https://www.youtube.com/watch?v=F6A6A2TZTmE

Source : GPOne.com

Photos © Pramac

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