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Cette saison est en voie d’achèvement, à tel point que certains commencent même à penser que l’aggravation de la crise sanitaire pourrait accélérer la marche vers l’épilogue. Avec huit vainqueurs différents en onze courses et 15 pilotes ayant connu les joies du podium, cette campagne est cependant tout sauf déprimante. Incertaine, à rebondissements, elle devrait même susciter l’unanimité. Mais il y a toujours un goût d’inachevé. En s’exprimant sur le sujet, Giacomo Agostini identifie l’ingrédient manquant tout en s’arrêtant une nouvelle fois sur la longévité de la carrière de Valentino Rossi. Où, là aussi, il met le point sur une insatisfaction…

Giacomo Agostini a donné son avis sur la saison actuellement en cours, dont le déroulé restera dans les annales. Non seulement parce qu’elle est la première d’un monde d’après qui vit sous le joug d’une pandémie confinant le monde, mais aussi parce qu’elle offre à chaque course un scenario inédit, avec un nouvel héros. De quoi s’enthousiasmer et susciter l’intérêt.

Du moins en théorie. Agostini explique en effet un autre point de vue sur La Gazzetta dello Sport : : « d’’une part c’est bien car ce n’est pas toujours le même pilote qui gagne. Mais nous voulons avoir notre idole, le champion qui gagne toujours. Des gens comme Maradona, Pelé et même Rossi sont suivis parce qu’ils ont beaucoup gagné, sinon ils n’auraient pas toute cette aura. Nous voulons tous voir le grand champion faire des choses que nous ne pourrions pas faire. Aujourd’hui, chaque course est remportée par un pilote différent. Peut-être parce que Marquez est manquant. Malheureusement une chute l’a laissé à la maison pendant un moment ».

Et si la grande victoire était celle d’arrêter au bon moment ?

Marc Marquez n’est pas là, mais Valentino Rossi est toujours sur la grille de départ. A 42 ans, il s’est même assuré d’un avenir chez Petronas Yamaha en 2021 pour poursuivre la route. Avec son expérience et sa vélocité encore présente, il aurait pu être un acteur majeur de cette course au titre. Mais, d’une part, avec trois chutes en trois Grands Prix successifs, il s’est montré friable, tandis que la COVID-19 l’a happé, l’astreignant à rester à son domicile lors deux meetings en Aragon.

En 2020, il s’apprête à assumer sa pire place au classement général d championnat, après 25 ans de carrière. Une situation que ne comprend pas Agostini qui a été plus expéditif avec sa propre carrière… « Tout le monde pense avec sa tête, chacun décide de ce qu’il croit et de ce qu’il ressent. Si Valentino veut continuer à courir et qu’ils lui donnent une moto, nous ne pouvons pas le critiquer. Si vous me le demandez personnellement, je vous dis que quand j’ai commencé à ne pas gagner comme avant et que j’ai terminé 2e ou 3e et qu’ils ont dit que j’étais terminé, cela m’a fait mal ».

Et Agostini rappelle sa position de toujours sur le sujet : « à ce moment-là, j’ai pensé que j’avais peut-être beaucoup accompli dans la vie et qu’il était temps d’abandonner mon travail à quelqu’un d’autre. Il n’est pas facile pour aucun athlète de quitter le sport car c’est quelque chose que l’on fait avec tant d’amour et de passion. J’ai pleuré pendant trois jours quand j’ai décidé de partir, donc je comprends que c’est dur, mais j’ai eu la force de le faire ». Et si c’était ça, la seule grande victoire ?

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