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Gigi Dall’Igna est comme tous les hommes de Ducati en ce moment, soit sur un nuage rouge à célébrer une saison exceptionnelle où la firme de Borgo Panigale a tout raflé en MotoGP et en WSBK. Avant de se retirer dans ses quartiers et légitimement profiter des Fêtes avec son premier carré, l’Italien donne son dernier sentiment sur ce qui s’est produit, tout en levant le voile sur ce qui va arriver…

L’homme qui est aux commandes de Ducati Corse profite de ce moment historique pour ses troupes et sa marque en faisant d’abord ce constat : « c’est définitivement une année en or, mais vous ne savez que c’est la bonne que quand vous gagnez. Les courses de motos sont toujours imprévisibles et tout peut arriver, d’un problème technique à un accident stupide qui peut tout compromettre. Ou perdre une aile, comme cela s’est produit à Valence avec Bagnaia. Jusqu’à la fin, nous ne pouvons pas être calmes et nous avons lutté jusqu’à la fin ».

S’ouvrant à GPOne avant de prendre ses quartiers d’hiver où il va rester avec sa famille, « revoir tout ce que nous avons fait et passer du temps avec des amis, qui sont une partie importante de la vie d’une personne », il livre certaines considérations sur ses adversaires et aussi sur l’avenir. Sur les premiers cités, il confirme qu’il a toujours ce regret de les voir chercher à changer les règles du jeu plutôt que d’élever leur niveau, une posture qui alimente comme un sourd ressentiment : « cela fait partie de leur jeu. Quand j’ai dû rattraper mon retard, j’ai honnêtement pensé et agi différemment, je n’ai jamais demandé que quelqu’un soit pénalisé ou que des solutions techniques soient interdites. De toute évidence, dans ce monde, nous avons été différents ».

Il profite de l’aubaine pour s’exprimer sur le contingent à l’effectif de huit Ducati qui en chagrine certains qui sont pourtant les premiers responsables de ce qu’ils déplorent, en laissant le champ libre et les teams désœuvrés car sans motos à prendre sur le marché… « C’est clair que tout joue contre nous. Les constructeurs prennent une somme d’argent importante à l’organisateur pour avoir une équipe satellite et nous, ayant plus d’une équipe privée, devons leur proposer notre moto à prix réduit ».

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« J’aimerais construire une équipe Ducati de rêve pour Suzuka« 

Et il avertit : « ce sera difficile qu’on puisse continuer longtemps avec 8 motos, mais tant qu’on pourra on continuera ». Et pour cause : « nous avons décidé d’augmenter le nombre de motos et de pilotes sur la piste et c’est une stratégie qui a payé. Nous avons bien choisi et maintenant nous avons une solide base de pilotes. Nous sommes prêts à leur donner ce qu’il faut pour pouvoir démontrer tout leur talent ».

2022 touche à sa fin, et il faut déjà penser à la suite… « Essayons de nous reconfirmer, ce qui me semble déjà très difficile. On essaie d’utiliser tous nos neurones pour y parvenir » et puis il y a cette ouverture faite par Pecco Bagnaia qui semble avoir déclencher une réflexion chez Gigi Dall’Igna… « Les 8 heures de Suzuka sont un rêve beau et intéressant… Ce ne sera pas facile car il y a quelques problèmes techniques à résoudre pour bien faire quelque chose comme ça, mais j’aimerais construire une équipe de rêve pour Suzuka. Je ne pense pas qu’on en parlera pour 2023. 2024 ? Ce sont des choses qui prennent du temps à être bien gérées, cela n’a aucun sens de participer à une course comme celle-ci s’il n’y a pas la possibilité de bien faire ».

En attendant, il y aura le challenge de la MotoE à relever : « nous sommes partis d’une feuille blanche et peu de fois dans la vie d’un designer on arrive à le faire, donc ce projet a son charme ». Et ne lui demandez pas s’il préfère la GP22 ou de la Panigale V4R… « C’est comme demander à un papa quel fils il préfère, c’est une question à laquelle on ne peut pas répondre. Ils sont tous les deux magnifiques et tous les deux m’ont procuré une satisfaction incroyable ». Une belle conclusion.

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