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De  / Corsedimoto.com

Manuel Poggiali a remporté deux championnats du monde au cours d’une carrière éblouissante qui a été éclipsée trop tôt. Maintenant, il va essayer de gagner en tant qu’entraîneur de Bastianini et Di Giannantonio.

Manuel Poggiali se tourne vers l’avenir. Il se concentre sur son travail d’entraîneur des pilotes MotoGP de l’équipe Gresini et vise haut avec Enea Bastianini et Fabio Di Giannantonio. Il vit la moto comme un métier mais surtout comme une passion. Il n’a aucun regret, et en fait il est très heureux de ce qu’il a fait en tant que pilote.


Manuel Poggiali, quel est votre rôle exact dans l’équipe Gresini ?
« Je suis l’assistant de piste de Bastianini et Di Giannantonio, donc je vais les voir sur le circuit, j’analyse les temps, les données, les vidéos… Je les suis à la fois pendant les tests ainsi qu’avant et après les essais. »

Bastianini s’est très bien comporté lors des essais hivernaux…
« Oui, il a très bien roulé, mais je suis aussi content de Di Giannantonio, qui a fait un excellent travail, malgré l’arrêt dû à une intoxication alimentaire. Nous avons consolidé nos performances et nous devons maintenant les reproduire lors des Grands Prix. Je ne fais pas de prédictions mais je vis au jour le jour. Nous devons essayer d’être performants aux essais et être constants en course. J’ai une grande confiance en ces gars : ils ont de grandes qualités et beaucoup de potentiel à découvrir. Je suis convaincu que s’ils travaillent de la bonne manière, avec envie et détermination, les résultats viendront. »

Comment voyez-vous l’après Valentino Rossi ?
« Quand un pilote qui a remporté neuf titres mondiaux prend sa retraite, il vous manque, mais c’est physiologique, c’est une évolution et non une fin. Nous avons beaucoup de pilotes forts, y compris des Italiens, et nous espérons que les nouveaux coureurs italiens pourront s’exprimer au sommet. »

Une prédiction: qui remportera le titre de champion du monde MotoGP en 2022 ?
« En tant que sportif, j’espère que Marc Márquez pourra redevenir le pilote que tout le monde connaît. Pour le reste, j’espère que le titre reviendra à un pilote italien sur une moto italienne. »

Maintenant, prenons un peu de recul. Jetons un coup d’œil à votre passé. Votre carrière a été courte mais intense…
« En 1997, je suis devenu champion d’Italie de minimoto, en 1999 j’étais déjà dans le championnat du monde 125 et en 2001 je suis devenu champion du monde avec Gilera. Tout s’est passé très vite. Alors que j’étais sur le point de m’épanouir en tant que pilote, mon père est décédé et son absence a eu un grand impact. Je devais retrousser mes manches pour tout et j’étais encore un enfant. Je sais d’où je suis parti, les sacrifices que j’ai faits, j’ai beaucoup transpiré pour atteindre chaque objectif. Puis en 2002, j’ai perdu le titre mondial, plus à cause du manque de mérite de notre équipe qu’à cause d’Arnaud Vincent, même si j’ai beaucoup de respect et d’affection pour lui. En 2003, j’ai remporté le titre mondial pour mes débuts en 250 et l’année suivante, Aprilia a pratiquement fait faillite. J’étais très jeune : je n’avais pas la maturité et la lucidité nécessaires pour gérer cette situation de la meilleure façon possible. »

Y a-t-il un caillou que vous aimeriez enlever de votre chaussure ?
« De temps en temps, il y a des gens qui me qualifient de “talent manqué”, qui voient le verre à moitié vide au lieu d’être à moitié plein. Eh bien, je voudrais dire à ces gens de bien regarder ce que j’ai fait et ce que j’ai gagné en quelques années seulement. Je suis très heureux et fier de ce que j’ai accompli en tant que pilote. Puis les choses ont pris une tournure différente de ce que l’on aurait pu espérer. Bien sûr, j’aurais pu gagner davantage, mais je garde de bons souvenirs. »

Vos enfants sont des passionnés de moto ?
« Non, ils n’aiment pas la moto, peut-être parce qu’ils la voient comme quelque chose de négatif, quelque chose qui éloigne leur père, et j’en suis désolé. Je suis souvent loin de chez moi, mais c’est mon travail et ma passion. Quand je suis à la maison, j’essaie d’être très présent. »

Vous avez été le premier et le seul coureur de la République de Saint-Marin à devenir champion du monde de moto. Luca Bernardi pourrait-il devenir votre héritier ?
« Luca a les caractéristiques pour devenir un pilote important. Cela dépend de lui et des circonstances. Je crois qu’il peut très bien faire. »

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