Un battement d’ailes peut déclencher une tempête, et en MotoGP, l’affaire Sergio Garcia pourrait bien être ce papillon qui bouleverse tout. Le licenciement choc du jeune pilote par MSI en Moto2, combiné au bras de fer entre Jorge Martin et Aprilia, enflamme le paddock et galvanise les pilotes. Une révolte couve, et Martin pourrait en sortir grand vainqueur …
Un licenciement en Moto2 pourrait faire vaciller une équipe officielle en MotoGP … Le départ très médiatisé de Jorge Martin d’Aprilia a déjà provoqué des remous, mais un autre événement vient raviver le feu : la mise à l’écart brutale de Sergio Garcia par l’équipe MSI en plein milieu de la saison Moto2.
Et si ce cas devenait le catalyseur d’une révolte silencieuse des pilotes ? Alors qu’il avait mené le championnat Moto2 en 2023 et terminé quatrième avec deux victoires, Sergio Garcia vient d’être licencié sans ménagement par son équipe, MSI, à la mi-saison 2025. Officiellement, il s’agirait d’un accord mutuel, mais dans les faits, il s’agit bien d’une rupture unilatérale du contrat, imposée par l’équipe.
Une décision qui a indigné plusieurs figures du paddock, y compris en MotoGP. La pilule est d’autant plus amère que Garcia n’en était qu’à sa troisième saison dans la catégorie intermédiaire, et que ses performances passées plaidaient largement en sa faveur.
Plusieurs pilotes MotoGP avaient déjà exprimé, en privé, leur solidarité avec Jorge Martin, empêtré dans un conflit contractuel avec Aprilia. Mais l’affaire Garcia leur donne un argument de poids : si une équipe peut éjecter un pilote à mi-saison sans conséquence, pourquoi un pilote n’aurait-il pas la même liberté de quitter un contrat devenu toxique ?
Vers un syndicat des pilotes MotoGP ?
Le double standard ne passe plus. « Quand un pilote veut partir, tout est bloqué. Mais quand l’équipe veut se séparer de lui, ça devient subitement facile », souffle un proche du paddock.
La frustration grandissante pousse certains à accélérer la création d’une association de pilotes, sur le modèle d’un syndicat. Le projet n’est pas nouveau, mais il pourrait désormais prendre une nouvelle dimension. Aleix Espargaró, ami proche de Jorge Martin et très actif sur ce sujet, joue un rôle central dans cette initiative.
Si l’affaire Sergio Garcia continue à faire parler d’elle lors du Grand Prix d’Italie au Mugello, la pression pourrait monter d’un cran. Dorna, comme Aprilia, pourrait être contrainte de revoir sa position, face à une unité inédite des pilotes.
Le timing est idéal pour Jorge Martin. Son bras de fer avec Aprilia, jusqu’ici bloqué, pourrait être relancé par ce climat tendu. Car aujourd’hui, dans le paddock, ce n’est plus seulement l’histoire d’un transfert. C’est devenu une question de principe : celle de l’équité entre pilotes et constructeurs.