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Joan Mir

En annonçant avec brutalité son retrait prématuré de la compétition, Suzuki découvrirait-il les ravages de son inconséquence ? Au vu des résultats depuis cette catastrophe, on peut se poser la question. Le MotoGP est une compétition de très haut niveau à la concurrence exacerbée où chaque détail compte et avant tout le facteur humain, avec ses humeurs, certitudes et doutes. L’équipage du bateau Suzuki ne s’attendait certainement pas à être ainsi torpillé par ses propres dirigeants depuis le Japon. Depuis, le bateau pourrait couler normalement, mais après deux résultats nuls aux Grands Prix de France et d’Italie qui ont suivi l’annonce de l’euthanasie, le navire prend l’eau plus vite que prévu. Il y a à craindre que le reste de la saison soit une véritable galère car on est encore loin de la fin…

Suzuki a enregistré les abandons sur chute de ses deux pilotes Joan Mir et Alex Rins au Grand Prix de France et au Grand Prix d’Italie. Deux meetings successifs qui avaient la particularité d’être ceux vécus après l’annonce de la marque de se retirer du MotoGP, une compétition dont elle avait pourtant assuré par contrat sa présence jusqu’en 2026. Nous en sommes donc au monde d’après version Hamamatsu et ça ressemble pour le moment à un effondrement.

Joan Mir, Team Suzuki Ecstar, Gran Premio d’Italia Oakley

Joan Mir prévient Suzuki : “passer une année comme celle-ci peut être très long

Une ambiance que Joan Mir confirme en avouant sur Autosport : « ce n’est pas la première fois que j’ai des problèmes en dehors du sport, et je pense que je sais faire la part des choses », a déclaré le Champion du Monde 2020 qui se cherche maintenant un avenir comme son équiper Alex Rins. Puis il ajoute : « mais il est clair qu’il n’y a pas l’harmonie dans l’équipe qu’il y avait avant la décision de Suzuki de quitter le MotoGP ».

Et il termine avec ce qui ressemble à un appel à la remobilisation : « nous devons faire quelque chose, car passer une année comme celle-ci peut être très long ». Il reste en effet encore 12 épreuves avant le baissé du rideau, dont celui de Catalogne de ce week-end. Finir dans un tel chaos serait un vrai gâchis pour cette vaillante équipe dont la disparition dans la douleur entraînerait des conséquences sur la réputation du constructeur qui pourrait coûter dans le temps aussi cher en termes d’image que les économies budgétaires calculées par un conseil d’administration.

Alex Rins, Team Suzuki Ecstar, SHARK Grand Prix de France

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