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Entre Ducati et Andrea Dovizioso, rien ne devrait plus bouger d’ici le mois de septembre. Les deux parties ont beau trouvé des mots doux pour expliquer cette situation, elle révèle tout de même un profond désaccord sur le projet Desmosedici et le salaire. Le manager Simone Battistella sait que les discussions reprendront en pleine saison, et redoute des tensions. DesmoDovi n’aborde donc pas cette campagne dans la plus grande sérénité, et ça commencera à Jerez avec une clavicule gauche encore convalescente à la suite d’un accident en motocross. Or, pour défier Marc Marquez et sa Honda, il faut être dans les meilleures conditions possibles. Le manager rappelle la recette pour gagner…

Avec la décision de Ducati de surseoir à toute initiative au sujet du renouvellement du contrat d’Andrea Dovizioso, le manager Simone Battistella se met en mode cellule de veille. Entendez par là qu’il va être très attentif à ce qui va se passer dans les coulisses, comme sur la piste. Dans l’ombre, il est maintenant acquis que Jorge Lorenzo manœuvre et qu’il a l’attention de son ancienne écurie des saisons 2017 et 2018.

Sur la piste, il va falloir garder des nerfs d’acier. Sur ce plan, Simone Battistella plante le décor : « Ducati et Dovizioso sont les seuls à avoir disputé le titre au HRC et à Márquez, qui ont imposé un niveau de performance monstrueux aux autres. La seule alternative à Márquez jusqu’à aujourd’hui a été Ducati-Dovizioso et cela a également été le résultat de tensions. Le pilote veut toujours avoir une meilleure moto, une évolution constante sur tous les aspects techniques. Le pilote veut plus constamment. Bien sûr, Andrea souhaite que la moto aille mieux, surtout dans certaines situations où les circuits ne s’adaptent pas à ses caractéristiques ».

Une critique faite à Dovizioso et aux autres pilotes

Un exposé qui est aussi le préliminaire à ce qui ressemble à un conseil demandant au pilote de mettre un peu d’eau dans son vin… Battistella ajoute ainsi : « je pense aussi que le pilote devrait améliorer sa façon d’interpréter la moto. C’est un peu une critique que je fais concernant Andrea et les autres pilotes, qui ne voient le problème que sur la moto et ce n’est pas le cas. Avec Andrea, j’ai vu à quel point le pilote peut améliorer les performances de la moto. L’une des choses que j’ai remarquées ces dernières années en MotoGP est que le binôme Márquez-Honda a réussi à créer une harmonie avec le pilote que personne d’autre n’a réalisée ».

« Je ne sais pas si c’est tout le mérite de Márquez ou combien Honda a pu interpréter le pilote, je ne sais pas qui a fait le meilleur travail entre le pilote et l’équipe, mais cette paire a montré à chacun un style différent. La moto doit supporter les caractéristiques du pilote et le pilote doit être capable d’interpréter la moto de la meilleure façon ».

Et il termine sur AS : « d’autres devraient chercher cela. Il n’y a aucun concept d’un constructeur qui veut rendre la moto bonne, la meilleure de toutes, ou du pilote qui est le plus rapide de tous. Ce sont des concepts trop simples ». Avec ce partage des responsabilités, Simone Battistella chercherait-il à appeler Ducati et Dovizioso à la raison pour enfin s’entendre et avancer dans la même direction ?

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