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Stefan Bradl

Ce n’est pas la première fois que le commentateur Stefan Bradl parle avec une telle franchise de son environnement professionnel qu’il devrait taire en tant que pilote test Honda… Mais pourquoi s’en priver puisqu’il n’est visiblement jamais repris de volée par HRC ? Sa dernière sortie sur un Marc Marquez qui était absent en Argentine, pour cause de blessure suite à l’accident qu’il a provoqué au Grand Prix du Portugal, vaut le détour. Et aussi parce que l’affaire, qui a fait de Miguel Oliveira une victime collatérale, continue à ce point de faire polémique qu’elle alimente à présent la chronique judiciaire…

Stefan Bradl est un pilote test Honda comme un chroniqueur sur Servus TV et il réussit le tour de force d’alimenter ses propos à l’écran avec les souvenirs de sa fonction de metteur au point, et de compétiteur à l’occasion… L’Allemand, qui est actuellement mobilisé par HRC pour évaluer le stratégique châssis Kalex qui devrait réapprendre aux Japonais leur métier dans cette partie technique de la moto, est revenu sur l’accrochage du Grand Prix du Portugal. On se souviendra qu’il a mis en scène un Marc Marquez en perdition bousculant d’abord Jorge Martin avant de percuter violemment Miguel Oliveira qui ne demandait rien.

L’approche de Stefan Bradl est croustillante, mais aussi d’une sincérité désarmante… « C’était une erreur de pilotage rare de la part de Marc Marquez, qu’il a dû payer très cher » commence-t-il avant d’ajouter : « je connais très bien la moto et cette pole position comme la troisième place au Sprint sont incroyables. C’était impossible de mon point de vue, mais il l’a fait. Bien sûr, cela l’a motivé. Il pensait qu’il pouvait juste tordre la moto ».

Stefan Bradl, Repsol Honda Team, Sepang Shakedown MotoGP™ Official Test

Stefan Bradl : « je ne veux pas dire que les adversaires de Marc Marquez doivent avoir peur de lui, mais… »

L’ancien Champion du Monde Moto2 poursuit ainsi sur sa lancée et motorsport-magazin : « je pense qu’il s’est un peu surestimé. Il voulait trop. C’est un problème typique avec Marc que parfois il veut un peu trop et plus que ce qui est réellement possible. À mon avis, il est toujours le meilleur pilote de moto qui soit, mais la moto est encore loin de ce qu’il aimerait qu’elle soit. Compte tenu de sa vaste expérience, il est trop impatient ».

Il termine : « soit Marc est génial, soit quelque chose ne va pas. C’est typique de lui. Je ne veux pas dire que les adversaires doivent avoir peur de lui, mais ils doivent certainement prendre particulièrement soin de lui. Je suis désolé pour l’expression, mais c’est juste un connard quand il sur la moto ». Un jugement que Marc Marquez ne rejetterait pas puisque, dans sa série documentaire il s’était déjà qualifié de « salaud » derrière un guidon…

Sinon, il y a une autre façon d’appréhender les faits en Algarve : avec fatalisme. Une démarche qu’a parfaitement résumé le patron de Dorna Carmelo Ezpeleta dans son entretien à Cadena COPE, repris par motorcyclesports : « quand j’ai vu l’accident de Marc Marquez, il me semble que c’était une situation normale… Marquez a pris le risque, cela ne m’a pas semblé inhabituel ». Question de point de vue quand il y a des dégâts collatéraux.

Marc Marquez

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