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Rendez-vous incontournable des amateurs de voitures de collection, le salon Rétromobile peut également intéresser, intriguer, voire émouvoir et donc attirer les passionnés de vieilles motos Porte de Versailles à partir de ce mercredi 1er février, et ce jusqu’à dimanche.

Au programme cette année, la marque Dollar qui célèbre son centenaire cette année. Comme son nom et son logo à l’effigie d’une tête d’indien ne l’indiquent pas, la marque de motos Dollar est française.

LA NAISSANCE DES MOTOS DOLLAR

L’histoire est digne d’un roman. Louis Delachanal, le fondateur de la marque de cycles Omnium en 1890, est décédé depuis trois ans lorsque l’une de ses deux filles, qui a repris la société familiale installée à Charenton, décide d’investir le marché de la moto. Présentée en octobre 1923 mais lancée en 1924, la première machine, une 125 cm3 équipée du robuste 4 temps du suisse Moser, ne manque pas d’allure. Surfant sur la fascination qu’exerce l’Amérique au lendemain de la guerre, la société Delachanal baptise la marque « Dollar » et lui offre une tête d’indien comme logo. Avec un certain opportunisme, ils ont inventé le marketing moderne.

MONTÉE EN PUISSANCE ET POPULARITÉ

La montée en puissance ne tarde pas et le catalogue 1926 propose pas moins de 14 modèles : de 125 à 300 cm3, moto tandem, tricycle pouvant accueillir 150 kg de charge utile, side-car. Sous le slogan « rouler sur l’or c’est bien mais rouler sur Dollar c’est mieux », la firme de Charenton se frotte avec un certain succès à la compétition.

A la fin des années 1920, les Dollar sont réputées pour leur équipement et leurs mécaniques de qualité développées par Maurice Chaise, l’ancien chef de fabrication de Gnome et Rhône. Elles se signalent par un arbre à cames en tête, un concept révolutionnaire pour l’époque. Décidément très en pointe, Dollar fait appel à l’artiste Géo Ham pour illustrer ses catalogues tandis que la production se diversifie avec des moteurs JAP et les fameuses Majestic issues du rachat de la licence à son créateur Georges Roy. En raison d’un endettement élevé, la firme est rachetée par OMI également propriétaire des moteurs Chaise. Cela n’empêche pas de conserver une conception de qualité : châssis-poutre, transmission par cardan, suspension arrière, tableau de bord avec montre et compteur, coudes d’échappement en fonderie d’aluminium. Avec leurs nombreux éléments chromés, les machines du milieu des années 1930 font sensation. Mais Dollar subit le contrecoup de la crise de 1929 et doit sans cesse augmenter ses tarifs pour compenser la baisse des volumes. Dans ce contexte, la marque française ne survit par au second conflit mondial.

Une vingtaine de motos seront présentes à Rétromobile pour retracer l’ensemble de l’histoire de la marque Dollar.