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En lisant régulièrement nos colonnes, vous connaissez déjà l’essentiel de ce qui s’est passé aujourd’hui, concernant l’actualité MotoGP en général et celle de  Johann Zarco en particulier.

Mais comme vous pouvez le constater au quotidien, nous nous faisons un devoir, aussi souvent que possible, de produire de la « vraie matière exclusive» plutôt que de baser notre activité sur une seule traduction toujours approximative d’articles provenant de la presse étrangère.

C’est dans cette optique que nous vous offrons très régulièrement des scoops, des interviews, des articles techniques et des reports intégraux des déclarations des pilotes.
Et c’est bien sûr dans cette dernière catégorie, parfois fournie, parfois plus concise, que figure notre série complète et exclusive des débriefing “bruts et à chaud” de Johann Zarco avec, aujourd’hui, ses déclarations à l’issue de la seconde journée du Grand Prix d’Espagne, prononcées en anglais et en français dans l’hospitality du team Monster Yamaha Tech3.


Johann Zarco: « Concernant cette journée de samedi, j’ai fait une bonne FP3 et le feeling était très bon. J’ai fait un bon chrono mais tous les pilotes ont été en mesure d’être rapides au moins sur un seul tour, donc au final, sauver la Q2 n’a pas été facile, mais j’ai attaqué et cela a bien fonctionné. Le feeling était super, tout comme les conditions, totalement sec. En qualification, je pense que la piste surchauffée était peut-être un peu plus lente que le matin, mais nous avons bien travaillé avec l’équipe, de nouveau sur la confiance, et nous avons fait une moto sûre pour être capable d’attaquer avec.

J’ai fait une belle qualification, et partir de la sixième position est bien car tous les gars sont si proches, qu’ils vont le rester pour un tour. Donc vous avez besoin de conserver votre position car après, la course est habituellement une autre histoire concernant le rythme. Maintenant, j’espère juste faire un bon départ et être rapidement dans le rythme avec les meilleurs pilotes. Je pense que Márquez et Pedrosa sont un cran au-dessus, tout comme Vinales est très régulier, mais si je peux essayer de les suivre, ce sera une clé pour la course. »

Pensez-vous que, maintenant, vous pouvez vraiment attaquer tout au long de la course ?

« Seule la course répondre à cette question, mais je travaille dessus pour être prêt et me sentir à l’aise de la mi-course jusqu’à la fin. Donc nous verrons demain, mais c’est pour cela que nous travaillons. »

Pensez-vous que vous avez un meilleur rythme que certains qui sont devant vous comme, par exemple, Iannone ?

« Oui. Oui. En regardant les noms, Iannone et Crutchlow. Peut-être que je ne peux pas aller plus vite, et c’est pourquoi je veux être fort et être rapidement avec les autres gars. »

Quelle va être votre stratégie pour le premier tour ?

« Quoi qu’il en soit, vous devez être fort dès le premier tour, dès les premiers virages, essayer de faire un départ rapide. Tout le monde freine bien dans cette catégorie, donc vous devez gérer aussi bien que possible. »

Les propos de Valentino au sujet de votre « style Moto2 » vont-ils changer votre comportement ?

« Non, non, non, car si je commence à penser, je vais vraiment perdre trop de temps. Nous avons bien analysé et c’était vraiment quelque chose qui arrive en course. Voilà, pas trop de questions. »

On attend une piste encore plus chaude demain. Pensez-vous que les Yamaha seront meilleures ?

« Je ne sais pas. Si nous sommes plus lents, ne pas se stresser. Si nous sommes plus lents car tous les pilotes sont lents. Et je ne sais pas si les Yamaha pourront être meilleures dans ces conditions ou pas. Je n’ai pas assez d’expérience pour comparer les (différentes) usines. »

Du bord de piste, on te voit beaucoup plus à l’aise sur cette piste qu’en Moto2…

« C’est fort possible. Mon erreur, en Moto2, c’était quand même d’être peut-être un poil agressif, parce que j’ai un style assez fluide, mais des fois je peux être agressif au moment où j’accélère. Et je vois que les week-ends de course où, en général, il fait plutôt chaud et qu’il y a moins de grip, ça a pu me pénaliser par rapport aux essais hivernaux. Et là, comme la moto en général a plus d’adhérence qu’une Moto2, ça m’a aidé à me décontracter et à me concentrer sur les bonnes choses. »

As-tu une explication de la domination des Honda ?

« Moi, je regarde plus l’homme. Pedrosa et Márquez se sentent bien. Márquez est toujours impressionnant à suivre, et c’est un régal. Je me dis que le but, c’est d’avoir le feeling qu’il a, parce que, quand il a besoin, il attaque en sachant jouer juste avec la limite qu’il faut. Et Pedrosa le fait également, mais ça se voit moins. Voilà, c’est cet exemple de Márquez : il a une rage incroyable et ça me régale. Donc je vois plus l’aspect pilote que l’aspect moto. »

Tu as suivi Dani. Est-ce que cela t’a appris quelque chose pour la course ?

« J’avais un pneu dur à ce moment-là, donc lorsque j’ai voulu me relâcher, j’ai parfois perdu l’arrière, et sur le coup, ce n’est pas facile. Lui a toujours ce style très propre et on a presque une sensation que cela ne va pas très vite, et finalement au bout d’un tour, il est plus loin, au bout de deux tours, il est encore plus loin.
Appris des choses pour la course ? Je pense que oui. De toute façon, le cerveau est toujours en activité et tout ce que l’on voit, ça sert. »

La qualité que tu avais en Moto2, de faire une deuxième partie de course très efficace, peux-tu la transposer en MotoGP ?

« Pas encore, je pense. Pas encore parce que j’ai tellement besoin d’être à 130, à 140 % pour être sixième, que c’est dur à maintenir les 130 %. »

Tu t’es fait des chaleurs, parce que de l’extérieur, on a l’impression que c’est très maîtrisé ?

«  Oui, oui. On est obligé de jouer avec XXXX ? parce que même si de l’extérieur, ça paraît très fluide, ça l’est en effet mais il faut vraiment mettre le maximum d’angle à la moto, presque au moment où on va glisser de l’avant, la redresser, et tout ça avec une intensité très très forte. C’est difficile. Ça fait partie du métier mais je suis en tout cas à ma propre limite. Après, il y a de la marge en vue, et tant mieux. »

Comment as-tu fait le deuxième temps ?

« Grâce à la séance de pluie, la FP1, on s’est permis de mettre un pneu neuf car le pneu dur n’allait pas du tout. On devait passer sur un autre pneu et on avait seulement un pneu neuf. Je pense que c’est le pneu neuf qui m’a permis de faire ça. »

L’idée, c’est de refaire à peu près la même chose qu’au Qatar ?

« Oui. Je partais 4 au Qatar, là je pars 6, donc bien à l’intérieur. Après, on va partir, faire peut-être second ou troisième. Le but c’est de bien partir pour faire sa place dans le premier et le deuxième virage. Après, l’idéal c’est de partir comme au Qatar. J’ai fait des essais et là, le braquet est beaucoup plus court et la boité différente. Sur chaque piste, le feeling change au départ car les rapports de boîte ne sont pas les mêmes. »

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