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Carmelo Ezpeleta avait parlé du WSBK comme d’un championnat de série B, comparé à la série A des Grands Prix, avec son MotoGP. Une évaluation qui avait fait grincer des dents, avec cette crainte que Dorna ne considère que très peu ce Superbike dont elle a pris les rênes de sa destinée à l’automne 2012. Une appréhension qui peut tourner à la peur panique dans cette période où toutes les courses sont devenues impossibles à cause d’un coronavirus qui poussera in fine a faire des choix douloureux plus tard… Mais Dorna rassure : il ne lâchera pas cette catégorie qui fait courir les motos dérivées de la série…

Le WSBK ne passera pas de vie à trépas à cause du coronavirus. C’est le message rassurant que veut faire passer Gregorio Lavilla, qui est l’homme de Carmelo Ezpeleta dans ce paddock. Ce dernier, ancien pilote de la discipline, est clair : « ma seule et unique priorité est de sauver le Championnat du Monde Superbike, car la course équivaut à sauver tant de gens, qui risquent de ne pas avoir du pain à mettre sur la table pour leur famille. » Un message fort et clair de la part de Gregorio Lavilla, dans l’un des moments les plus compliqués du monde de la course.

Le WSBK a vécu une manche de son championnat, celle d’ouverture à Phillip Island, en Australie. Mais depuis, plus rien, et d’aucuns craignent que ce début fût aussi la fin… « Nous travaillons également à Dorna pour sauver le Championnat du Monde Superbike et il en va de même pour le MotoGP » commente Lavilla. « Ne plus avoir de courses cette année, c’est quelque chose auquel je ne veux même pas penser. Nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas courir, car ce serait un retour en arrière trop fort. Nous ferons probablement moins de manches que prévu, car il sera difficile de faire toutes les courses, mais plutôt de courir moins de courses, mais de les faire quand même. »

Les impératifs sont donc les mêmes que pour le MotoGP. Mais en Grand Prix, un plan de sauvegarde a été mis sur pied pour maintenir à flot les teams privés. Quid en WSBK ? On parle d’une manne de 750.000 euros, alors qu’en Grand Prix des millions d’euros ont été mobilisés… « Ce que je peux dire, c’est qu’en MotoGP, il y a un système différent en ce qui concerne les paiements » explique l’Espagnol.

 

 

 

« Le fait est qu’en MotoGP, le support est beaucoup plus cher, étant donné que les équipes ont des structures plus grandes qu’en WSBK et que par conséquent le chiffre augmente. Je dis seulement ceci : c’est une situation très difficile, mais Dorna n’oubliera certainement pas les équipes privées, je peux vous l’assurer en personne. Pour le moment, cependant, je n’ai encore reçu aucune demande de leur part concernant des difficultés. S’ils le faisaient, je suis prêt à les écouter. »

Il reste enfin l’histoire du calendrier à aménager en aveugle, puisque personne ne connait celui de la sortie de cette crise… Mais dans ce cas, le WSBK pourrait avoir un avantage sur les Grands Prix. Gregorio Lavilla explique : « en décembre, janvier et février qu’il n’y a pas de Formule 1 ni de MotoGP.  Nous parlons de deux mois et demi au cours desquels nous pouvons accueillir un maximum de quatre événements. Et cela prend quatre pistes de course, sur lesquelles vous pouvez également rouler pendant cette période. Nous avons actuellement le Qatar, l’Argentine et Phillip Island, et en 2021 l’Indonésie sera ajoutée si possible. Cela pourrait fonctionner à l’avenir, mais pas pour l’hiver à venir. » Cependant, l’idée est retenue…