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Plusieurs incidents ont eu lieu le week-end dernier à Philipp Island, dont les chutes aux essais de Kenan Sofuoglu et de Yonny Hernandez (clavicule cassée) en raison de problèmes liés aux pneumatiques. La durée des courses a été raccourcie, et un arrêt obligatoire pour changer de pneus instauré.

Les gens de Pirelli ont été énervés par ces incidents qui ont causé du tort à leur réputation et les ont fait passer pour des gens incompétents. Pour mémoire, Pirelli fabrique des pneus depuis 1872, est aussi compétent que Michelin, Dunlop, Bridgestone et Goodyear, a gagné en F1 avec Juan Manuel Fangio en 1951 (avec Alfa Romeo), fournit en exclusivité la F1 depuis 2010, et a remporté le Championnat du Monde Superbike pour la première fois avec Fred Merkel en 1989 sur Honda.

Les incidents du week-end dernier à Phillip Island ont été causés par l’utilisation d’une pression inférieure à celle préconisée (1,6 bar à l’arrière en Superbike) et non par des défauts structurels des pneus. Cela était arrivé à Dunlop en Grand Prix Moto2 il y a quelques années, avec quelques accidents conséquents, et depuis les manufacturiers font extrêmement attention à ce que la pression minimale soit respectée par les équipes concurrentes.

Ce sera le cas désormais également en Superbike et en Supersport, comme l’explique ici Giorgio Barbier, le Directeur de Pirelli Compétition pour la moto : « Pirelli a pris note de la décision de faire deux courses « flag to flag » et un arrêt aux stands obligatoire, prises par Dorna et la FIM après avoir entendu les opinions des coureurs et des représentants des équipes.

« Je voudrais souligner qu’en réalité, il n’y a pas eu de consensus unanime dans les réunions avec les participants de toutes les classes, mais certains étaient favorables à une distance de course complète ou simplement à une réduction du nombre de tours.

« Cependant, dans ces situations, il est juste que la majorité prévale, donc cette décision a été prise. Elle a été certainement décevante pour les coureurs qui ont bien travaillé lors de la mise au point de leurs motos dans les jours qui ont précédé le week-end de course, réussissant à bien gérer l’usure des pneus.

« Le sujet de la pression des pneus reste un point crucial pour nous, car il est clair que si un pneu n’est pas gonflé correctement, il ne peut pas bien fonctionner et cela, tour après tour, peut poser problème, surtout sur un circuit particulièrement critique et sensible comme Phillip Island.

« Pour cette raison, Dorna et la FIM, en accord avec Pirelli et à partir de cette course, ont mis en place une procédure de contrôle de la pression quelques minutes avant le départ, sélectionnant quelques pilotes au hasard.

« Les premières données collectées donnent lieu à réflexion : sur neuf coureurs contrôlés lors des trois courses du week-end, quatre étaient sous la pression minimale de 1,60 bar recommandée par Pirelli. L’organisateur du Championnat a annoncé qu’à partir d’Aragón, les coureurs qui ne respecteront pas la pression minimale des pneus seront sanctionnés. »

Photos © Ducati

Sources : Gpone.com, Pirelli, Bikesportnews.com