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Yamaha

C’est en soufflant le froid et le chaud que l’usine Yamaha aborde son rendez-vous du WSBK à Misano ce week-end, dans une saison largement dominée par Alvaro Bautista sur sa Ducati. Mais en plus de cette emprise, la firme aux diapasons a dû encaisser le lâché prise de sa vedette Toprak Razgatlioglu à qui le maximum du possible avait apparemment été proposé. Deux facteurs qui ont motivé un discours suggérant que rien n’est éternel dans le paddock… Tout en concluant quand même que le jeu en vaut encore la chandelle.

Dans les conférences de presse d’avant le début des hostilités à Misano, Yamaha s’est distingué par des éléments de langage qui n’ont pas caché une déception et des doutes, mais sans franchir le Rubicon quand même. La déception, c’est Paul Denning, ci-devant Team Manager de l’équipe Pata Yamaha Prometeon WorldSBK qui l’a développé et elle concerne bien sûr le départ acté à la fin de cette année de Toprak Razgatlioglu : « la nouvelle a été décevante… Yamaha et, bien sûr, l’équipe, mais surtout Yamaha, avec le contrat qu’ils ont offert à Toprak, ont fait un énorme effort pour le garder. Il nous a aidés à un championnat du monde, mais nous l’avons également emmené à un championnat du monde. Ce qui est effrayant avec Toprak, c’est qu’il a encore une marge de progression sur certains aspects de son travail ». Puis il termine : « je ne peux rien vous dire sur le coéquipier d’Andrea Locatelli l’année prochaine ».

Un sujet pour l’avenir et cette partie est revenue à Andrea Dosoli, l’homme de Yamaha Europe sur le terrain. Sur qui prendra la place du Turc, l’idée de Franco Morbidelli en provenance du MotoGP est effleurée : « je suis convaincu qu’il apprécierait le SBK, étant donné qu’il a déjà piloté la R1 à Sepang dans une course d’endurance. Au SBK, Morbidelli pourrait certainement se battre pour le sommet et ce paddock conviendrait bien à son caractère ». Pour peu, on croirait les jalons posés.

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« Un championnat perd complètement de l’intérêt s’il n’y a pas d’équilibre des performances » signale Yamaha

Mais ce qui suit est plus impactant sur le paddock et devrait attirer l’attention du promoteur Dorna. Dans les colonnes de GPOne, on peut ainsi lire du responsable italien : « un championnat perd complètement de l’intérêt s’il n’y a pas d’équilibre des performances » lâche-t-il avant d’insister : « il faut revoir une bagarre en piste, sinon ça n’aurait pas de sens d’investir dans ce championnat. Nous devons trouver un moyen par lequel, quelles que soient les philosophies commerciales des différents constructeurs, les motos peuvent se battre sur la piste ».

Mais il n’y a pas que ça… Sa réflexion englobe aussi le MotoGP, ainsi mis dans l’équation : « nous sommes confrontés au même problème de sécurité en SBK qu’en MotoGP. Sur certains circuits les zones de dégagement ne sont pas assez larges pour les vitesses atteintes et c’est un gros souci. Le MotoGP se déroule sur des pistes avec homologation A par la FIM, SBK sur des pistes avec homologation A et B, endurance A, B et C, il faut comprendre comment rendre les courses plus sûres et moins performantes ».

Andrea Dosoli termine cependant son exposé par cette note positive : « nous n’arrêterons certainement pas de travailler. Le WSBK, en ce moment, pour les investissements et les rendements, est le bon endroit pour atteindre deux objectifs. Le premier est de développer les pilotes et l’autre de développer des technologies pour le marché. Ce n’est un secret pour personne que tout se passe bien et il n’y a aucune raison de diminuer nos investissements, au contraire nous voulons les augmenter ». Cependant les conditions sont posées par une usine qui perdra son pilote de premier plan fin 2023.

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