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Lors de ce Grand Prix du Qatar qui lançait la saison 2019 des Grands Prix, il y avait un constructeur moto qui ne boudait pas son plaisir. Il était même extatique. Et son humeur contrastait avec les ronchons du MotoGP qui s’entre-déchiraient dans une réclamation au sujet d’un déflecteur. Yamaha excepté. Il s’agit de Triumph. Le blason anglais ne regrettait nullement son implication comme fournisseur de moteur au Moto2…

Une sacrée responsabilité au passage, puisque Triumph alignait, pour la première fois dans un Grand Prix officiel, son trois cylindres de 765cc. Une mécanique partagée par une trentaine de pilotes. C’est dire l’enjeu, l’attente, et la logistique ! Mais tout s’est bien passé, et on a même eu une course se jouant au finish avec un peloton aussi réuni dans un mouchoir de poche : « voir toutes ces motos en piste et ne connaître aucun problème majeur, c’est ce à quoi nous nous efforçons encore aujourd’hui, se réjouit Steve Sargent, chef de produit Triumph.

« Nous avons beaucoup testé cette moto, nous avons fait beaucoup d’essais, que ça soit au banc moteur ou en piste avec des pilotes très pointilleux. Assister à une course aussi serrée pour nos débuts, ça annonce la couleur. Les écarts étaient si minces entre le premier et le deuxième, même chose entre le troisième et le quatrième… C’est bon pour nous, pour les fans et le Championnat ! »

La nouvelle mélodie mécanique a enchanté les protagonistes qui, par ailleurs, ont commencé à s’occuper à toiletter les records face au chrono réalisé avec les anciennes machines équipées d’un 600 cc et dépourvues d’aide électronique : « si les conditions sont bonnes, je ne vois aucune raison qui empêcherait ces motos de battre les records existants sur les autres pistes. Et je pense que les chronos descendront davantage la saison prochaine, car ils sauront exactement comment marche cette moto pour hausser le ton. Avec le caractère du moteur, sa puissance et son couple, ils devraient être amplement capables d’y arriver » poursuit le responsable.

Le même termine en mettant en lumière toute la logistique rendant ce spectacle possible : « ce Grand Prix du Qatar fut une franche réussite et nous voulons continuer dans cette voie. Nous travaillons en étroite collaboration avec ExternPro pour nous assurer qu’ils soutiennent les équipes. Nous concernant, nous sommes là pour toute assistance technique, mais je pense que c’est aux équipes de voler de leurs propres ailes et de se familiariser avec la moto pour voir le potentiel qu’ils peuvent en tirer. De nombreux pilotes nous ont confié que le meilleur était à venir, car ils étaient encore dans une phase d’apprentissage. Avec les premières données, on constate en tout cas que les pilotes les plus rapides sont ceux qui ont un style de pilotage plus fluide ».

Prochaine étape l’Argentine à la fin de ce mois de mars.

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