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La conférence de presse en prélude du Grand Prix d’Italie réunissait  Marc Márquez, Andrea Dovizioso, Valentino Rossi, Danilo Petrucci, Jack Miller et Lorenzo Baldassarri.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les propos bruts de Marc Márquez, sans la moindre interprétation journalistique.


Vous arrivez sur une victoire au Mans et avec une avance de 8 points au championnat. A l’exception du Qatar, personne ne vous a battu au corps à corps cette année : Votre confiance doit être au maximum ?

Marc Márquez : « oui. Évidemment, depuis le Qatar jusqu’au Mans, nous avons continué à progresser et nous arrivons ici au Mugello avec un très bon feeling. Je suis à l’aise avec la façon de piloter la moto maintenant. Nous savons que le Mugello est un des circuits où nous avons un peu souffert dans le passé, mais nous avons aussi fait de très bonnes courses. L’année dernière, nous n’étions pas si mal et nous avions un très bon rythme mais nous avons chuté en course. Nous verrons cette année, avec une autre base, une autre moto et un autre moteur. Cela devrait être mieux mais quoi qu’il en soit, nous essaierons de bien débuter dès la FP1, de tout analyser et de nous battre pour le podium dimanche ».

Pensez-vous que la bataille pour la victoire sera très serrée, et pas seulement vous contre les Ducati ?

« Oui. En 2014, cela a été une très belle victoire et en 2016 j’ai perdu dans la dernière ligne droite. Mais depuis ça, en 2017 et 2018, j’ai beaucoup souffert en essayant de gérer le pneu avant. Cette année, l’allocation a changé et cela devrait être mieux, d’autant qu’il semble que l’on puisse gérer le pneu avant d’une façon différente cette année. On essaiera donc d’être compétitif dès le début. C’est la façon de faire, et nous essaierons juste d’analyser nos adversaires. Nous savons que c’est important ici pour Ducati et pour les pilotes italiens, et qu’ils aimeraient gagner la course car c’est important pour eux. Mais quoi qu’il en soit, c’est pour moi juste une autre course et nous menons le championnat, ce qui est le plus important. Nous essaierons donc de rester concentrés sur notre objectif ».

Que pensez-vous de Lorenzo Baldassarri ?

« Je connais Balda depuis le championnat d’Espagne car il s’y battait contre mon frère. Assurément, il fait une très bonne saison. Bien sûr, je soutiens mon frère et j’essaie de l’aider et de lui faire comprendre ce qu’il (Baldassarri) fait d’une bonne manière. C’est vrai qu’il a un style de pilotage particulier, et même en ce qui concerne sa position sur la moto puisqu’il est très grand. Mais quoi qu’il en soit, il a la vitesse et sera un rude adversaire pour Álex. Mais on essaie de comprendre ce qu’il fait mieux, pour aider Álex ».

Tout le monde dit que ce circuit est fantastique mais on a vu Dovizioso y guidonner beaucoup, Marc y chuter à grande vitesse et l’an dernier Pirro subir une très grosse chute. N’a-t-on pas atteint ses limites en MotoGP ?

« Nous avons déjà parlé de cela à la Commission de sécurité car c’est un très beau circuit, un circuit qui reprend un tracé naturel et où il est très agréable de piloter, mais qui a un seul point critique, la ligne droite. Nous y pensons et déjà, entre 2013 et 2014, nous avons éloigné le mur car il était très proche. Et nous avons parlé de changer un peu la bosse car celle-ci se situe juste à l’endroit où nous freinons, ce qui entraîne que les motos guidonnent là. Nous y avons pensé et nous en avons parlé, mais nous savons que les motos sont de plus en plus rapides chaque année, et selon moi nous devrons faire quelque chose dans le futur à cet endroit. Nous devrons le rendre plus plat, car si c’est plus plat, ce sera plus sûr et cela sera pareil pour le spectacle ».

Honda a beaucoup travaillé sur votre moteur depuis l’année dernière pour en améliorer les performances. À quel point cela sera-t-il important pour battre les Ducati dans leur jardin ?

« Oui, bien sûr, Honda travaille beaucoup et l’une des choses où ils ont le plus travaillé est le moteur car c’était un point faible par rapport aux Ducati. Nous l’avons fait et, bien sûr, nous avons alors essayé de compenser d’une autre manière, et nous avons essayé de construire une moto pour remporter le championnat. Nous savons qu’ici, au Mugello, ce n’est peut-être pas le meilleur tracé pour nous, mais nous arrivons cette année avec une base complètement différente et un moteur différent, donc nous verrons. Nous espérons que cela fonctionne mieux mais au final notre objectif est d’essayer de remporter le championnat. Et nous avons déjà vérifié que sur 5 circuits différents ; notre base était bonne, le niveau était là, que ce soit sur le sec ou le mouillé. Donc oui, nous avons davantage de couple, mais nous contrôlons ce couple et c’est le plus important ».

Vous semblez un peu malade. Cela pourrait-il affecter ce week-end ?

« Mais nous ne changerons pas de plan. Et mes adversaires sont là autour de moi, et ça flotte dans l’air (rires). Oui, je suis malade aujourd’hui, comme vous pouvez le voir sur mon visage, mais je pense que ça ira mieux demain ».

Avez-vous quelques mots pour commenter le championnat eSport MotoGP ?

« Commenter la finale du championnat eSport MotoGP a été une bonne et intéressante expérience car vous ressentez que c’est comme une vraie course. Et au final, c’est une vraie course pour eux est la pression est là. C’était bien car c’était très impressionnant : je joue parfois à la PlaySation et c’était bien de voir à quel point ils étaient précis. Ils règlent même la moto ! C’est bien mais ce genre d’événements devient de plus en plus gros, donc ce sera important dans le futur ».

 

Crédit photo: MotoGP.com 

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