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Après avoir vu dans la première partie les débuts de KTM en course, puis en grand Prix, enfin en moto3 et Moto2, montons maintenant la marche supérieure, en compagnie cette année de Pol Espargaro et Bradley Smith.

MotoGP, le sommet de la pyramide

Après avoir sélectionné la meilleure base au niveau mondial avec la Rookies Cup, puis avoir affiné son choix en Moto3, KTM est à même de comparer ses meilleurs pilotes dans cette antichambre de la gloire qu’est la Moto2. On y retrouve des espoirs en puissance face à de vieux briscards expérimentés, et il sera donc logique à celui qui amènera le titre mondial en Moto2 à une moto autrichienne de se voir intégrer au sein du team MotoGP. Le patron de KTM Stefan Pierer expliquait ainsi sa vision des choses : « Le projet Moto2 est très important pour nous. Grâce à notre croissance et à nos investissements à long terme, nous sommes en position d’enfin combler ce dernier espace qu’il restait dans nos activités de compétition. Un jeune pilote peut désormais gagner en expérience en Rookies Cup, s’en servir dans notre propre team Moto3 puis ensuite avancer avec notre nouveau projet Moto2 pour finalement atteindre le MotoGP. C’est un concept qui a toujours réussi à KTM et à WP en compétition et à l’avenir nous espèrerons avoir pour notre projet MotoGP des pilotes qui aient fait tout leur parcours avec la KTM Academy ».

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Tendance ou exception ?

La nouvelle politique de KTM d’accompagner ses pilotes du bas en haut de la pyramide est-elle une tendance amenée à se généraliser ? Pour l’instant, la seule comparaison possible peut être faite avec Honda. Après l’Asia Talent Cup (dirigée par Alberto Puig pour Dorna et Honda), les jeunes Japonais, Malais, Indonésiens, Australiens, Turcs et autres Chinois peuvent prétendre à faire partie en Moto3 de l’Asia Talent Team en CEV (Championnat du Monde junior), puis en Grand Prix du Honda Team Asia, avant de continuer avec cette équipe gérée par Tadayuki Okada en Moto2, comme par exemple Takaaki Nakagami. Mais la comparaison avec KTM s’arrête là puisqu’il n’y a pas de structure susceptible d’accueillir les pilotes Honda de la région Asie-Pacifique en MotoGP.

De son côté, Valentino Rossi s’appuie sur la VR46 Riders Academy qui suit ses pilotes italiens en Moto3 avec le Sky VR46 Racing Team. Vale est multimarques dans ses activités, avec Yamaha pour l’école, KTM et Mahindra pour la Moto3, et désormais Kalex (à moteur Honda) pour les Moto2 de Francesco Bagnaia et Stefano Manzi. Rossi n’a pas encore sa propre équipe en MotoGP, mais il serait étonnant que ce ne sera pas le cas après son retrait en tant que pilote.

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En conclusion, KTM a désormais une structure qui lui permet de conserver ses meilleurs éléments de la Rookies Cup au titre mondial en MotoGP. Il faudra pour cela que le matériel soit compétitif, et que la rémunération soit à la hauteur. Le titre de Brad Binder en Moto3 est l’expression même des performances dont le matériel est capable, et pour le salaire d’un champion, le compatriote de KTM Red Bull, déjà partenaire du constructeur, est là pour égaler toute offre concurrente. Le système KTM portera-t-il ses fruits ? Les équipes MotoGP et Moto2 en sont à leurs balbutiements et il est donc trop tôt pour évaluer le possible résultat. Mais l’idée est intéressante et pourrait donner des idées à d’autres dans l’avenir. Ducati ne s’est-il pas discrètement déclaré intéressé par la Moto3 ?

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Photos KTM, crédits Focus Pollution, Sebas Romero, M. Campelli et Philip Platzer

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