Grand Prix de San Marino Misano MotoGP J.1 Débriefing Johann Zarco : pas en Q2 mais une journée positive, la problématique soulevée par Christophe Ponsson, etc. (intégralité)

Nous perpétuons notre habitude de vous reporter intégralement les propos de Johann Zarco, de façon brute, donc sans mise en forme ou déformation journalistique.

A côté de la communication parfois un peu formatée des traditionnels communiqués de presse, les échanges entre le pilote français et les journalistes dans l’hospitalité du team Monster Yamaha Tech3 sont d’une richesse et d’une simplicité que les vrais passionnés apprécieront (vous pouvez retrouver tous ses débriefings passés dans notre rubrique “Interviews“).

Il y a toujours le petit détail qui vous fait plonger chaque jour davantage en immersion dans le monde de la MotoGP…

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Johann Zarco: « Même si pour le moment je ne suis pas dans le top 10, je veux rester positif aujourd’hui et je veux regarder les choses positives de la journée. Je croise donc seulement les doigts pour qu’il fasse sec durant la FP3, et j’espère que je réintégrai le top 10 pour passer directement en Q2. Je veux rester positif car j’ai eu un bon feeling sur la moto dès le matin, et beaucoup moins de problèmes que ce à quoi je m’attendais. Et même sans avoir fait de test ici, je n’étais pas si loin. Comparé à l’année dernière, j’ai pu avoir un bon rythme et faire de bons chronos, bien plus rapides qu’il y a un an. Ce sont des choses positives.
Et même l’après-midi, le choix de partir avec un pneu neuf à 12 ou 15 minutes de la fin, c’était trop tôt pour attaquer. J’ai essayé de faire un bon chrono mais ce n’était pas suffisamment bon pour être dans le top 10. Puis, quand j’ai essayé d’attaquer encore plus dans mon dernier tour, le pneu arrière avait déjà trop de tours. Mais même en ayant trop de tours pour faire un super chrono, c’était plutôt rapide et je suis satisfait de cela. Je pense que cela fait assez longtemps que je n’avais pas été en mesure de faire beaucoup de tours avec seulement un écart de 3 dixièmes. Et ça, c’est très important pour se sentir bien sur la moto. J’ai de bonnes sensations et je peux contrôler la moto toujours de mieux en mieux. C’est pourquoi je veux rester positif aujourd’hui. Une autre bonne chose est que je peux ralentir puis immédiatement être rapide au tour suivant. Cela montre que le feed-back est bon. Comparé aux Ducati, je pense que nous avons toujours un problème avec la motricité pour avoir vraiment une bonne accélération, mais comme il s’agit d’un petit circuit, j’essaierai de bien utiliser la Yamaha et d’avoir une très haute confiance en elle pour compenser ce problème concernant l’accélération.

Comme je n’ai pas fait de test ici, je m’attendais à beaucoup peiner comparé aux équipes qui en ont faits. Mais comme la piste est différente, avec sans doute moins d’adhérence comme ils le disent, ils n’ont pas pu faire une grande différence, comparé à moi, et je pense donc que cela me procure moins de problèmes. Nous avons des problèmes et nous essayons de les régler mais je ne me sens pas très loin. J’ai vu Marc, comment il pilotait en début d’après-midi, donc j’ai pu voir de bonnes choses et j’ai pu voir que je n’étais pas si lent. Puis j’ai également pu suivre Lorenzo et j’ai également pu voir ses points forts et aussi là où je pouvais faire mieux. Cela faisait longtemps que je n’avais même pas pu me comparer à ces bons gars ».

Vous connaissez le Français qui remplace Tito Rabat. Il peine sur une MotoGP…

« je n’ai pas vu les chronos qu’il a faits et je ne le connais pas. J’ai juste entendu qu’il faisait du 600 en championnat d’Espagne. Donc la différence est trop grande. C’est bien quand vous prenez un pilote du Superbike car le Superbike est un championnat du monde et il y a des pilotes très rapides ainsi qu’un niveau technique élevé. Cela peut être dangereux pour lui s’il veut en faire plus. Sauf si c’est un calme, mais généralement quand tu es pilote et que tu es loin, tu t’énerves. Et si tu t’énerves mais que tu ne gères pas, tu te fais mal. Après, s’il ne s’énerve pas en étant loin, où il a beaucoup de sagesse, ou il ne faut pas faire pilote. Donc je ne sais pas, c’est un choix espagnol. Il y a un business derrière. En MotoGP, on parlait à un moment d’une super-licence, comme en Formule 1. Pourquoi pas ? ».

Depuis qu’ils ont changé le sens de rotation, c’est une piste où tu es tout le temps en train de freiner et de demander énormément à ton pneu avant. Ça ne te pose pas de problème ?

« Non. C’est une petite piste qui ressemble vraiment à une piste de karting. C’est pour ça que l’entraînement sur les pistes de Kart est plutôt très bon. Mais après, tu dois faire tout comme sur une piste de karting mais avoir un cœur qui tient à plus de 300 km/h. C’est ça qui est intense et qui est ultra bon pour un pilote. On est en effet sur l’avant, mais tu équilibres ta moto et ça va. En tout cas, il n’y a pas d’obligation à utiliser un pneu dur devant, car il y a tellement besoin de mener la moto à droite et à gauche que tu es content aussi d’avoir un pneu plus soft pour avoir de la sécurité ».

À ton avis, tu avais mis un pneu neuf trop tôt. C’est un choix de l’équipe ou de toi ?

« C’est mon choix. On l’a pris ensemble car on a vu les nuages gris et c’était pour assurer. S’il y avait eu quelques gouttes, j’étais dans les 10. C’est comme ça. Restons sur le positif, et ça va très bien ».

Après deux séances, sur quoi butez-vous précisément ?

« On ne pourrait se plaindre que de l’accélération, que de cette moto qui glisse. C’est vrai que dès que l’on accélère… on rentre dans le virage et au moment de réaccélérer, tu sens que la moto commence à glisser. Ça t’empêche de faire des mètres et, à mon avis, cela reste un des points forts de la Ducati. Ils arrivent à bien placer leur moto, et au moment où ils accélèrent, ça dégomme. Pour ma part, c’est un problème mais on arrive à le régler en se concentrant sur autre chose. Et je suis content, parce que je sens que ça marche. Mais c’est autre chose, je ne veux pas le dire (rires) ».

En anglais, tu disais que tu étais plus rapide en rythme et en chrono que l’an dernier à ce moment du week-end…

« Ha, oui, oui ! Complètement. Ça c’est bon. L’an dernier, j’ai eu du mal à avoir la vitesse. J’ai même chuté 2 fois. Là, la vitesse est là, et c’est super. Et même, en me comparant à Márquez et Lorenzo, il y a carrément une partie du circuit où…

Au début, je remontais sur des pilotes moins rapides, et je me disais « bon, ça va ». Mais quand j’ai pu remonter sur les pilotes rapides, je me suis dit que c’était signe que j’étais dans le bon. Donc il y a de bonnes choses. On va bien voir demain, mais je reste là dessus car c’est une piste très technique où, là, si tu as moins de puissance et moins de choses, tu peux t’en sortir quand même. Et j’espère m’en sortir comme ça.

Après, s’il pleut cela peut aussi être un avantage pour empêcher les autres de trop progresser. Et donc, finalement, avoir des conditions un peu mixtes et difficiles pour tous, c’est toujours une opportunité de pouvoir aller chercher une première ligne ou une pole, ou un podium dimanche ».

Retrouvez tous les autres débriefings de Johann Zarco ici !

Grand Prix de San Marino, Misano, MotoGP J.1 : Chronos FP2

1	4	Andrea DOVIZIOSO	Ducati	1’32.198
2	99	Jorge LORENZO	Ducati	1’32.358	0.160	0.160
3	35	Cal CRUTCHLOW	Honda	1’32.385	0.187	0.027
4	25	Maverick VIÑALES	Yamaha	1’32.411	0.213	0.026
5	93	Marc MARQUEZ	Honda	1’32.537	0.339	0.126
6	9	Danilo PETRUCCI	Ducati	1’32.722	0.524	0.185
7	42	Alex RINS	Suzuki	1’32.775	0.577	0.053
8	46	Valentino ROSSI	Yamaha	1’32.786	0.588	0.011
9	21	Franco MORBIDELLI	Honda	1’32.980	0.782	0.194
10	5	Johann ZARCO	Yamaha	1’32.985	0.787	0.005
11	26	Dani PEDROSA	Honda	1’32.999	0.801	0.014
12	51	Michele PIRRO	Ducati	1’33.005	0.807	0.006
13	19	Alvaro BAUTISTA	Ducati	1’33.183	0.985	0.178
14	43	Jack MILLER	Ducati	1’33.193	0.995	0.010
15	30	Takaaki NAKAGAMI	Honda	1’33.274	1.076	0.081
16	29	Andrea IANNONE	Suzuki	1’33.423	1.225	0.149
17	45	Scott REDDING	Aprilia	1’33.517	1.319	0.094
18	41	Aleix ESPARGARO	Aprilia	1’33.654	1.456	0.137
19	6	Stefan BRADL	Honda	1’33.660	1.462	0.006
20	38	Bradley SMITH	KTM	1’33.815	1.617	0.155
21	17	Karel ABRAHAM	Ducati	1’33.878	1.680	0.063
22	10	Xavier SIMEON	Ducati	1’33.896	1.698	0.018
23	12	Thomas LUTHI	Honda	1’34.278	2.080	0.382
24	44	Pol ESPARGARO	KTM	1’34.461	2.263	0.183
25	55	Hafizh SYAHRIN	Yamaha	1’34.539	2.341	0.078
26	23	Christophe PONSSON	Ducati	1’38.154	5.956	3.615

Grand Prix de San Marino, Misano, MotoGP J.1 : Chronos combinés FP1/FP2

1 4 Ducati Team A.DOVIZIOSO ITA DUCATI 1’32.198
2 99 Ducati Team J.LORENZO SPA DUCATI 1’32.358 0.160
3 35 LCR Honda CASTROL C.CRUTCHLOW GBR HONDA 1’32.385 0.187
4 25 Movistar Yamaha MotoGP M.VIÑALES SPA YAMAHA 1’32.411 0.213
5 93 Repsol Honda Team M.MARQUEZ SPA HONDA 1’32.537 0.339
6 9 Alma Pramac Racing D.PETRUCCI ITA DUCATI 1’32.722 0.524
7 42 Team SUZUKI ECSTAR A.RINS SPA SUZUKI 1’32.775 0.577
8 46 Movistar Yamaha MotoGP V.ROSSI ITA YAMAHA 1’32.786 0.588
9 29 Team SUZUKI ECSTAR A.IANNONE ITA SUZUKI 1’32.923 0.725
10 21 EG 0,0 Marc VDS F.MORBIDELLI ITA HONDA 1’32.980 0.782
11 5 Monster Yamaha Tech 3 J.ZARCO FRA YAMAHA 1’32.985 0.787
12 26 Repsol Honda Team D.PEDROSA SPA HONDA 1’32.999 0.801
13 51 Ducati Team M.PIRRO ITA DUCATI 1’33.005 0.807
14 19 Angel Nieto Team A.BAUTISTA SPA DUCATI 1’33.183 0.985
15 43 Alma Pramac Racing J.MILLER AUS DUCATI 1’33.193 0.995
16 30 LCR Honda IDEMITSU T.NAKAGAMI JPN HONDA 1’33.274 1.076
17 45 Aprilia Racing Team Gresini S.REDDING GBR APRILIA 1’33.322 1.124
18 41 Aprilia Racing Team Gresini A.ESPARGARO SPA APRILIA 1’33.654 1.456
19 6 HRC Honda Team S.BRADL GER HONDA 1’33.660 1.462
20 38 Red Bull KTM Factory Racing B.SMITH GBR KTM 1’33.815 1.617
21 17 Angel Nieto Team K.ABRAHAM CZE DUCATI 1’33.878 1.680
22 10 Reale Avintia Racing X.SIMEON BEL DUCATI 1’33.896 1.698
23 12 EG 0,0 Marc VDS T.LUTHI SWI HONDA 1’34.278 2.080
24 44 Red Bull KTM Factory Racing P.ESPARGARO SPA KTM 1’34.461 2.263
25 55 Monster Yamaha Tech 3 H.SYAHRIN MAL YAMAHA 1’34.539 2.341
26 23 Reale Avintia Racing C.PONSSON FRA DUCATI 1’38.154 5.956