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Aujourd’hui, l’usine Michelin de Cholet a fermé prématurément ses portes jusqu’à mardi prochain, une procédure qui se reproduira la semaine prochaine.

Il s’agit là de la première conséquence de la guerre en Ukraine pour le manufacturier français, l’usine en question ne disposant que d’un stock limité de matières premières permettant la fabrication des pneumatiques. Parmi celles-ci figurent en particulier le noir de carbone, mais aussi la gomme synthétique et les câbles, qui proviennent ou transitent par la région concernée.

En réalité, la majorité des usines de production de produits finis en Europe est concernée, et la situation devrait se compliquer au fil des jours pour le groupe français.

« Comme de nombreux acteurs industriels en Europe, le groupe Michelin fait face par ailleurs à des difficultés importantes en matière de logistique et de transport pour approvisionner ses usines et livrer ses clients. Pour optimiser ses opérations et adapter la gestion de ses flux, le groupe a décidé d’arrêter la production de certaines de ses usines en Europe, pour quelques jours, au cours des prochaines semaines. »

En Russie, un millier de collaborateurs du groupe français fabriquent des pneus à Davydovo près de Moscou, et l’usine fonctionne « en mode dégradé ».

Pour le moment, les usines de Clermont-Ferrand, là où sont fabriqués les pneus MotoGP, ne sont pas encore impactées, d’autant que les enveloppes du Bibendum sont généralement fabriquées bien à l’avance afin d’être envoyés en temps voulu sur les circuits les plus lointains. Mais si la crise dure trop longtemps, la fourniture des 1200 pneus MotoGP nécessaires à chaque Grand Prix pourrait sans doute finir par devenir problématique, d’autant que cette prestation gratuite du groupe français pourrait peut-être ne pas être une priorité absolue en cas de difficulté majeure !

Souhaitons de tout façon que le conflit s’arrête au plus vite, avant tout pour des raisons humanitaires, le sport passant évidemment au second plan…