MotoGP Argentine J3 Débriefing Johann Zarco (Ducati/Ab.) : « Cela m'énerve et je dois garder la tête basse mais continuer à attaquer », etc. (Intégralité)

Ce dimanche 3 avril 2022, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis le Circuit Termas de Rio Hondo au terme du Grand Prix d’Argentine.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français qui a chuté en course.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement en anglais, tutoiement en français).

Johann Zarco : « Pas un bon dimanche ! Vraiment, je ne m’attendais pas à chuter ici. Pendant la course, je ne me sentais pas si mal et je pense que j’aurais pu revenir sur le bon groupe pour la sixième position. Cela aurait été intéressant de voir, avec le pneu usé, si les autres pilotes peinaient plus que moi ou pas, car durant les essais ce n’était pas si mal avec le pneu usé. Mais clairement, nous n’avons pas très bien commencé le samedi donc nous avons dû bien travailler pour revenir à un niveau correct. A la fin du samedi, et même ce matin durant le warm up, ce n’était pas mal et nous avons progressé, mais nous n’étions pas assez prêts pour nous battre correctement en course. Puis, j’ai eu cette sorte d’erreur. Ce n’était pas vraiment une erreur mais cela peut arriver, ce qui rend cette course triste puisque je l’ai ratée.
Que dire ? Je m’attendais à beaucoup mieux ici en Argentine, qui est un circuit que j’aime bien, mais cela n’a pas bien fonctionné. Le pilotage ne s’est pas bien adapté, peut-être à la moto sur cette piste, et nous avons souffert.
Le travail que Jorge Martín a fait en course a été fantastique. C’est positif à voir mais je n’ai pas pu avoir cette poussée supplémentaire qu’il a obtenue en qualification, et c’est pourquoi j’ai perdu du temps. J’espère faire une meilleure course au Texas sur une piste difficile, car je sais que c’est normalement difficile à Austin, donc ce serait bien d’essayer de bien revenir sur une piste difficile pour moi. »

Jack Miller a dit qu’il avait du mal à trouver de la confiance avec son train avant. Était-ce la même chose pour vous ?
« Le train avant n’est pas mon point fort. Personnellement, je travaille dessus pour améliorer mon feeling…. (Coupure de connexion).
Vous m’entendez ? Non ? Oui, c’est le dimanche, il n’y a pas d’Internet et nous n’avons pas d’endroit pour avoir un bon Internet… quant un dimanche se passe mal, tout se passe mal ! On ne peut donc même pas faire un Zoom normal. C’est comme ça : quand vous ne prenez pas les bonnes vagues, vous surnagez ! (Rires).
Je n’ai pas grand-chose à dire, nous attendons et quand les choses ne fonctionnent pas, cela m’énerve et je dois garder la tête basse mais continuer à attaquer, car je suppose que le travail peut payer: Aleix (Espargaró) a fait une course fantastique et a remporté la course, donc cela engendre un mental positif comme quoi, tôt ou tard, le travail peut payer. »

Qu’est-ce qui a été le plus compliqué pour toi ce weekend ?
« Le contrôle de la moto ! Vraiment, on manquait de vitesse. Au début on glissait énormément et quand on s’est mis à moins glisser, il a fallu faire tourner la moto. Ça a un peu été les deux étapes du weekend. Il a fallu faire tout ça sur le samedi, et là encore, dimanche matin, on a passé un cap mais il aurait fallu débuter le weekend sur le cap que j’ai passé au warm up, et ça faisait un peu tard. »

Est-ce que tu as eu le temps d’analyser les datas ? Est-ce que tu sais exactement pourquoi tu es tombé ? Et est-ce que tu peux apprendre encore un peu plus de Jorge Martín ?
« Oui ! Je pense que oui. Je suis entré un peu trop à la corde, avec un peu trop de vitesse. C’est ça qui m’a fait perdre l’avant. Je n’étais pas vraiment en train de forcer sur l’avant, mais le fait d’avoir voulu prendre une trajectoire un peu plus serrée, ça n’a pas tenu.
Jorge, ça fait un moment que ça paye et ça va dans le bon sens. C’est là mon point faible, j’ai du mal à vraiment insister sur ce pneu avant, mais quand ça marche, la Ducati, elle accepte. Il a fait une course fantastique parce que nous, Ducati, on n’était pas tout à fait au point pour jouer la gagne, et lui, il a su le faire. Là, c’est vraiment le pilote qui a fait la différence aujourd’hui. »