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Marc Marquez

C’est un paddock MotoGP en proie au vertige provoqué par un vide juridique qui se rendait au Texas pour un Grand Prix des Amériques qui se déroulera à Austin ce week-end. En effet, selon toute vraisemblance, le verdict de la Cour d’appel du MotoGP sur l’application de la pénalité de « deux long laps » de Marc Marquez ne devait pas être prononcé avant cette échéance. A croire que ces officiels ne considèrent pas cette affaire comme très importante, ne nécessitant pas de bouleverser sous le timbre de l’urgence quelques emplois du temps bien établis. Mais alors, qu’allait-il se passer pour Marc Marquez ? C’est un bulletin médical qui a sorti tout le monde du pétrin.  

C’est comme une lente agonie qui ne fait que corroder un peu plus l’autorité et le discernement des commissaires de la FIM. Mais il en est ainsi : le verdict de la Cour d’appel du MotoGP sur l’application de la pénalité de deux « long lap » de Marc Marquez n’est pas près d’être rendu, alors que le Grand Prix des Amériques à Austin va commencer ces prochaines heures.

Clairement, on allait au clash entre Honda, son pilote et le reste du paddock face à ce qui était redouté et qui tombait sous le sens : la suspension de la peine lors du meeting, en attendant un verdict qui devrait donner raison au HRC… Mais la crise vient d’être désamorcée avec de forfait pour cause médicale annoncée. Dans le communiqué Honda, la mention est qu’il ne fallait pas prendre plus de risque que ce qui avait déjà été encouru. Sur la piste comme sur le tapis vert ?

Marc Marquez, Repsol Honda Team, Grande Prémio Tissot De Portugal

Les juges de la Cour d’appel MotoGP avancent à un train de sénateur

Concernant la lenteur des juges, il y a un précédent. La dernière fois qu’une affaire a été entendue par la Cour d’appel du MotoGP, c’était une protestation contre la légalité du déflecteur /refroidisseur de pneu/aileron du bras oscillant de Ducati en 2019. À cette occasion, il a fallu près de trois semaines pour qu’un verdict soit rendu et, en supposant qu’un calendrier similaire se produise, il était peu probable que l’affaire de la pénalité de Marquez soit résolue avant la manche COTA de ce week-end…

De fait et selon l’avis de Sky Sport Italia, rapporté par crash.net la pénalité reçue au Portugal pour avoir percuté Oliveira et Martin devait être probablement suspendue car il était peu probable que la cour d’appel se réunisse avant vendredi prochain pour évaluer l’appel de Honda.  On rappellera que la pénalité doit être exécutée lors de la course du dimanche à Austin, mais il est apparemment clair que ces autorités ne connaissent pas les week-ends travaillés.

Reste que dans les livres d’histoire il sera écrit que ce forfait était dû à une convalescence qu’il faut prolonger. Le contexte politique s’invite tout de même dans l’interprétation de la situation où l’on voit un Marc Marquez pour le coup véritablement sanctionné, car ce n’est pas n’importe quel Grand Prix sur lequel il doit faire l’impasse. C’est l’homme du Texas qui laisse son territoire en pâture aux autres. En signe d’apaisement et pour faire passer la pilule d’un appel gagné annulant la punition pour les faits de Portimao ?

Il faudra aussi évaluer les conséquences de cette affaire sur la relation entre Marc Marquez et Honda déjà tendue depuis que la RC213V reste la pire moto du plateau. Là aussi, Marc Marquez peut être déçu car un châssis Kalex prometteur était susceptible de lui arriver de Jerez. Sera-t-il confié à ses compagnons de marque ? Au passage, si l’on compte bien, Marc Marquez a raté peu ou prou la moitié des courses depuis 2020…

Marc Marquez, Repsol Honda Team, Grande Prémio Tissot De Portugal

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