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Enea Bastianini

Enea Bastianini, lors de la saison MotoGP 2023, fera ses débuts avec l’usine Ducati. Un net avantage technique, mais il devra gérer la pression interne.

Par Luigi Ciamburro de Corsedimoto

Enea Bastianini a surpris tout le monde lors de la saison MotoGP 2022. Victoire au Qatar, encore au Texas sur la piste de Marc Marquez, troisième victoire au Mans après un dépassement fulgurant sur Pecco Bagnaia. Et encore une 2e place à Misano suivie d’une victoire au MotorLand d’Aragon, une 2e place finale à Sepang… A Valence, la huitième place à l’arrivée valait de l’or, lui permettant de clôturer le Championnat du monde à la 3e place, derrière Bagnaia et Quartararo et devançant le vétéran Aleix Espargaró.

Une fois de plus Ducati a bien vu dans le choix de ses pilotes. Jorge Martin semblait prédestiné à l’ascension dans l’équipe d’usine, avec une promesse verbale qui a ensuite été retirée au profit du pilote de Romagne. La « Bête » a eu la « chance » de démarrer la saison MotoGP avec une Ducati Desmosedici GP21, qui a progressivement reçu des mises à jour au cours du championnat. Alors que les autres rouges officiels devaient peaufiner les derniers détails, Enea a tout de suite pris un bon départ en arrivant sur la première étape européenne avec déjà deux victoires dans sa valise. Non seulement il a gagné, mais il s’est enthousiasmé avec des duels passionnants avec Pecco Bagnaia, qui sera son partenaire de box à partir de l’année prochaine. Et en 2023, il pourrait faire un pas en avant, voire décoller.

Enea Bastianini

Enea Bastianini devra s’acquitter d’un saut qualitatif, sportif et mental

Un déménagement dans l’usine Ducati est une opportunité rêvée depuis toujours, un tremplin à ne pas manquer. Il a cependant perdu le chef d’équipe Alberto Giribuola qui l’avait rejoint au cours des deux années précédentes en MotoGP. Il retrouvera Marco Rigamonti qui a collaboré avec Johann Zarco chez Pramac ces dernières années. Autour de lui, Enea Bastianini aura le meilleur d’un point de vue ingénierie et technique, et chaque pièce sera à sa place pour viser le titre mondial. Toutes les possibilités seront offertes, il n’y a pas d’alibi, surtout à une époque où Ducati a creusé un gros écart technique avec ses rivaux. Mais tout ce qui brille n’est pas or…

Au Gresini Racing, il a pu concourir sans trop de pression psychologique. Personne ne lui a « ordonné » de gagner et Bastianini a étonné tout le monde, à commencer par Nadia Padovani jusqu’à la direction de Borgo Panigale. Désormais, il sera « forcé » de gagner, d’apporter son soutien aux techniciens Ducati. Les séances d’essais libres serviront également à tester de nouvelles pièces et il ne sera pas toujours possible de se concentrer immédiatement sur le réglage et la performance pure. Enea est sollicité pour un saut qualitatif, sportif et mental. Dans l’autre coin du box, il y aura le champion en titre Pecco Bagnaia, un personnage plutôt calme et diplomate, mais sur la piste, il ne fera pas de quartier. Bagnaia veut se reconfirmer, Bastianini vise son premier titre MotoGP.

Sans compter que Jorge Martin bénéficiera d’un traitement égal et voudra démontrer que le constructeur émilien s’est trompé en ne le choisissant pas… La pression s’exercera de tous les côtés. Pour « Bestia » ça promet d’être une bataille psychologique d’abord et ensuite athlétique. S’il parvient à faire le prochain « clic » psychologique, alors la partie sera terminée. Parce que dans une équipe d’usine, surtout chez Ducati, il n’y a pas beaucoup de temps pour s’installer.

MotoGP, Enea Bastianini

 

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