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Hervé Poncharal et ses troupes Tech3 vont donc écrire un nouveau chapitre de leur épopée en Grand Prix. Depuis 1999, Yamaha était leur quotidien. Ils seront maintenant estampillés KTM. Mais cette fois, ce sera écrit en lettre d’or. Car les Autrichiens ont promis un traitement officiel et d’usine jusque-là inconnu des Français. Et puis il y a du cœur dans ce projet. Un aspect humain et affectif qui fait toujours fondre le patron qui carbure à la passion…

Sur les ondes de Speedweek, Hervé Poncharal explique la démarche de fond qui l’a amené à passer de Yamaha à KTM. Et à l’écouter on constate qu’il s’agit d’abord d’une aventure humaine souhaitée et comblée, plus qu’un vil calcul sportif ou financier : « quand j’ai participé pour la première fois au championnat du monde 250cc avec Yamaha en 1999, la marque s’était déjà retirée officiellement du championnat. Harada avait été le dernier pilote d’usine Yamaha 250, en 1996. Mais je voulais travailler avec Yamaha, parce que j’avais confiance en eux, j’ai aimé leur approche. Aujourd’hui, la situation est très similaire avec KTM ».

Il précise : « je me moquais bien de savoir où ils se trouvaient dans la catégorie MotoGP lorsque nous nous sommes mis d’accord il y a un an. Parce que je savais ce qu’ils avaient accompli dans les championnats Moto3 et Moto2, au Dakar, dans tous les domaines hors route, comme le Motocross et le Supercross. Je connaissais leurs forces. Et puis vous rencontrez Pit Beirer, M. Stefan Pierer et Hubert Trunkenpolz. Vous sentez immédiatement que ces personnes ne dormiront jamais profondément tant qu’elles ne remporteront pas le Championnat du Monde MotoGP. Cette impression m’a convaincu ».

« Je n’ai pas eu à vérifier le niveau de la moto par la suite. Chez KTM, vous ressentez la volonté irrépressible de gagner partout. Toutes les personnes mentionnées et de nombreuses autres n’ont qu’un but. Ils veulent gagner. Ceci est démontré par leurs 297 titres de champion du monde. Et lorsque vous vous déplacez dans ce monde des Grands Prix, il est très important de partager certaines valeurs et idées. On voudrait donc faire partie de ce projet de KTM ».

Hervé Poncharal ajoute : « chez KTM, j’ai tout de suite pensé que nous serions plus qu’un client. Nous échangerons des informations et des expériences avec toutes les personnes impliquées chez KTM dans l’équipe MotoGP. Et en Moto2, ce sera pareil. J’ai beaucoup d’admiration pour toutes ces personnalités telles que Mateschitz, le patron de Red Bull, M. Pierer et M. Trunkenpolz de KTM. Être autorisé à travailler avec eux et à partager un projet tel que le MotoGP avec eux est très important. KTM propage le slogan «Ready to Race». Mais finalement, il s’agit également de soutenir le marketing et les marques Red Bull et KTM, de réussir et de stimuler les ventes. Si les ventes sont satisfaisantes, tout va bien. Nous avons donc un objectif commun clair qui est un lien entre le sport et les produits ».

Sur le terrain, le patron tricolore a déjà vérifié l’approche particulières de la firme de Mattighofen : « par exemple, Pit Beirer est entré dans les stands lundi après le Grand Prix de Valence et a prononcé un discours devant toute son équipe à 10 heures du matin. Il a déclaré que KTM était très fier de cette nouvelle coopération et très heureux car désormais quatre motos seront sur le terrain. Il nous a assuré que KTM voulait gagner et que peu importait que cela se produise pour l’équipe d’usine ou pour Tech3 ».

Une ambiance qui change de celle vécue avec Yamaha… « C’était différent avec Yamaha. C’est une énorme entreprise. Il y avait un organigramme mais vous ne saviez jamais qui était le chef. Parfois, le prétendu patron se présentait pour un Grand Prix, mais il s’est alors avéré qu’il n’était pas le vrai patron. Et puis, les responsables de Yamaha ont été changés très souvent ». Encore dernièrement

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