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Hervé Poncharal

Hervé Poncharal a fait une petite confidence sur les ondes de crash.net sur le fait que, depuis ces dernières années, son équipe Tech3 se retrouve en début de saison avec une paire de pilotes totalement différentes de la précédente. Avec une fin d’histoire généralement teintée d’amertume, pour ne pas dire plus. Le Français, qui est un véritable partenaire de KTM, doit aussi suivre la politique du constructeur autrichien dont les talents se bousculent au portillon du MotoGP. Un contexte particulier qu’il faudra encore garder en mémoire lorsque ce millésime 2023 s’achèvera, et qu’à Mattighofen il faudra s’interroger sur les sorts de Pedro Acosta comme d’Izan Guevara alors que, hormis Augusto Fernandez, les trois autres pilotes en RC16 orange ou rouge ont un bail jusqu’à fin 2024.

Ne pas avoir exactement le choix de ses pilotes, lorsque l’on est un partenaire d’un grand constructeur comme KTM aux filières pleines de talents qui poussent vite, n’est pas une posture humainement facile lorsque l’on est patron d’écurie. C’est le cas apparemment pour Hervé Poncharal qui s’est confié sur crash.net au sujet d’un Iker Lecuona qui a été pour ainsi dire le dernier pilote sur lequel il a eu son mot à dire pour le recevoir dans son box.

Le Français rappelle ainsi le contexte de l’époque : « mon équipe initiale pour 2020 était Brad Binder et Miguel Oliveira. Ensuite, Zarco a quitté KTM au milieu de 2019, il a donc été décidé que Brad Binder ne serait pas avec nous l’année prochaine et remplacerait Zarco. Cela a été décidé à Phillip Island, donc je me suis retrouvé sans pilote très tard dans la saison 2019. Alors j’ai dit : ‘J’aimerais parier sur ce jeune pilote ; Iker Lecuona’. Chez KTM, ils avaient un peu peur mais j’ai dit : ‘Hé, tu as déjà pris Brad ! Laisse-moi faire !’ Iker le méritait ».

L’option validée, les débuts d’Iker Lecuona ont été plus qu’encourageants en fin de saison à Valence. La suite laissait augurer de belles choses, mais la crise sanitaire est arrivée et le jeune espagnol a subi les affres du dépistage positif à la Covid-19, le condamnant à des forfaits pendant que la RC16 se montrait sous son meilleur jour. Le train était comme passé et Iker Lecuona n’a jamais pu, ensuite, faire étal de son talent pour une raison ou pour une autre. Pendant ce temps, Remy Gardner et Raul Fernandez se présentaient pour monter en MotoGP. Et on connait la suite.

Iker Lecuona Honda WorldSBK MotoGP

Hervé Poncharal : “Iker Lecuona est un pilote très rapide, il a beaucoup de talent

Un enchainement d’événements sur lequel Hervé Poncharal n’a pas eu prise. Par contre, il n’a pas laissé son pilote sur le bord du chemin. Il raconte en effet, en commençant par ce regret : « Iker est un pilote très rapide. Il a beaucoup de talent. C’est une bête et il peut maîtriser beaucoup de motos, y compris une moto MotoGP ». Et il lâche : « Lecuona ne méritait pas de quitter le MotoGP.  Cela ne veut pas dire que personne ne faisait confiance au potentiel d’Iker. Parfois, vous devez prendre une décision, bonne ou mauvaise ».

Reste que le patron tricolore a été ensuite le premier ambassadeur de Lecuona dans le paddock, et notamment à un moment clé : « j’ai parlé avec Alberto Puig à Silverstone et il m’a demandé beaucoup de choses sur Iker. Je ne lui ai dit honnêtement que des bonnes choses, notamment que je le ferais signer j’étais lui », a déclaré Poncharal qui termine. « Si Iker n’avait pas rejoint le MotoGP, je ne pense pas qu’il aurait eu l’offre Honda WorldSBK, clairement. Je suis donc très heureux que nous ayons amené Iker Lecuona sur leur « radar », si vous voyez ce que je veux dire ».

On rappellera que pour cette saison 2023, Lecuona retrouvera sur la piste un Remy Gardner qui a réussi à trouver une Yamaha pour se relancer en WSBK après aussi une expérience ratée en MotoGP, mais après seulement une saison comme rookie, sous les couleurs KTM.

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