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Ce vendredi 18 mars 2022, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis le Circuit de Mandalika sur l’île de Lombok, au terme de la première journée du Grand Prix d’Indonésie 2022.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français qui aborde son week-end indonésien avec une belle compétitivité sur le sec et néanmoins l’espérance d’une course sur le mouillé…

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement en anglais, tutoiement en français).


Johann Zarco : « Une bonne première journée ! J’ai eu un bon feeling le matin et j’étais heureux d’être assez compétitif avec les pneus slicks et quelques zones d’humidité sur la piste. Normalement, avec ces conditions, Jack Miller est très rapide et il a fait la différence au début, mais quand j’ai commencé à faire les tours avec les pneus slicks, j’étais aussi devant. C’était positif car d’habitude je suis très prudent dans ces conditions, et là j’ai été prudent mais suffisamment rapide. Et l’après-midi, j’ai également fait du bon travail avec l’équipe: lors des deux premières sorties, avec le pneu médium, c’était plutôt bien et nous avons pu trouver quelque chose sur la moto pour avoir des informations et voir comment travailler pour demain. Puis, on sait que l’attaque du chrono est importante, mais après une première bonne sortie très régulière, j’ai également eu le feeling pour attaquer, au moins sur un tour. Les trois jours de test que nous avons faits ici sont utiles car je pense que notre base est bien meilleure pour démarrer les séances. Nous devons seulement nous adapter au nouveau pneu arrière car il s’agit d’une autre carcasse qui résiste davantage à la chaleur et aux hautes températures. Celle-ci est peut-être moins performante sur le côté droit mais cela ne me dérange pas trop, et comme je pense que nous avons fait du bon travail durant le dernier jour du test, j’ai pu m’adapter à ce pneu aujourd’hui, et c’est positif. »

Au Qatar, il semble que la GP 22 a eu besoin de beaucoup de travail. Est-ce toujours le cas où comprenez-vous mieux cette moto ?
« Il est trop tôt pour le dire ! Aujourd’hui, nous sommes seulement vendredi. Il est positif de bien commencer et je répète que je pense que le test que nous avons fait est utile pour débuter à un bon niveau maintenant. Les Honda ont également été assez bonnes immédiatement mais elles avaient terminé le test en étant rapide ici et bonnes au Qatar. Donc la 2022 a le potentiel que nous connaissons: peut-être que nous avons besoin de davantage de temps pour régler la moto, mais ici, grâce à la base que nous avons trouvé il y a un mois, cela aide beaucoup. »

Même si les conditions sont différentes, les pneus sont différents, l’asphalte est différent, la météo est différente ?
« Oui, mais la piste est la même (rires) ! Non, je plaisante, mais c’est OK. »

Jorge Martín a dit qu’il travaillait sur le front device. Est-ce la même chose pour vous ?
« Je n’ai pas travaillé dessus. Ici, je voulais garder la moto comme la version 2022, et c’est pourquoi je n’ai eu aucun changement, afin de continuer à travailler sur d’autres choses. Donc oui, je n’ai pas changé cela afin de conserver ce que nous avions en course au Qatar et continuer à travailler. »

Vous dîtes que vous n’avez rien changé : cela signifie-t-il que vous continuez à l’utiliser ou vous ne l’utilisez plus ?
« Je l’utilise encore. »

Certains pilotes disent que les nouveaux pneus arrière sont meilleurs, d’autres qu’ils sont moins bons. Pouvez-vous expliquer comment vous ressentez la différence ?
« Afin d’être plus régulier malgré la chaleur, vous devez perdre un peu d’adhérence. C’est une carcasse plus dure, et cela peut apporter à certains pilotes le bon feeling de mieux sentir que le pneu conserve une bonne rigidité, mais il perd l’adhérence plus vite. Ça dépend donc du style et c’est la différence. »

Comment se comporte nouvel asphalte ?
« Il y a moins de projectiles qui arrivent sur la visière et sur le cou, et j’ai pu suivre quelques pilotes, mais il y a encore des choses. Le nouveau revêtement fonctionne bien. Il a une assez bonne adhérence donc je l’apprécie et je dirais que l’ancien revêtement n’est pas trop mauvais mais qu’il n’y a pas beaucoup d’options pour les trajectoires. Peut-être un peu plus, car les Moto3 ont roulé, mais pas beaucoup plus. »

Il paraît difficile de doubler ici. Sera-t-il important de se porter en tête le plus vite possible ?
« Oui, je pense que si vous pouvez avoir seulement un ou deux pilotes devant vous, ce sera le meilleur pour la course. Ou peut-être être le pilote devant, mais je ne pense pas être plus rapide que les autres pour pouvoir penser être devant et mener la course. »

Toutes vos motos sont identiques ?
« Oui. »

Concernant le pneu arrière, comment ressentez-vous la nouvelle construction, et le médium est-il une option pour la course ?
« C’est trop tôt ! Le médium peut être une option si le tendre se dégrade trop. Nous n’avons pas beaucoup fait de tours avec ce dernier, car j’ai seulement fait l’attaque du chrono. Même si la construction du pneu est différente, il semble que nous n’avons pas besoin de trop changer les réglages de la moto. Régler des petites choses, oui, mais pas trop changer la géométrie. Fabio a fait un long run avec le tendre, plutôt bien, et nous devrons confirmer ça demain pour savoir si c’est une possibilité pour la course. »

La nouvelle carcasse engendre-t-elle des réglages différents du frein moteur, car on a vu beaucoup de glisses de l’arrière en entrées de virage ?
« Ce n’est pas énorme. C’est plus parce que parfois vous voulez attaquer alors que le pneu arrière n’est pas prêt, et quelques glisses ont également été causées parce qu’i restait des zones d’humidité sur la piste. Si vous pensez que c’est complètement sec et que vous touchez cette zone plein angle, vous perdez l’arrière. C’est aussi une raison pour laquelle vous avez pu voir quelques erreurs. »

La chaleur t’est-elle vraiment difficile à supporter ?
« Aujourd’hui c’était agréable parce que le fait qu’il a plu le matin, il a fait un peu plus frais. Enfin, il a fait moins chaud. Même l’après-midi à 15 heures, on ne cramait pas comme au test. C’était intense, on transpire beaucoup, mais on a connu pire. Donc aujourd’hui, au niveau météo, c’était supportable, je ne vais pas dire agréable, mais supportable. Demain, je ne sais pas ce que ça donne, s’il va plus pleuvoir ou pas, et c’est pour ça que c’est bien d’avoir fait un bon chrono en FP2 : si c’est mouillé demain, ça permet de la prendre un peu plus cool. Mais c’est surtout le dimanche: même si la chaleur était supportable aujourd’hui, si on a ces conditions là à 15 heures, c’est le max qu’on peut prendre. S’il fait plus chaud à 15 heures dimanche, ça va être dur pour la course. S’il fait plus gris et qu’il peut pleuvoir, ça peut plus bouger pour prendre plus de plaisir et pas seulement souffrir physiquement et, du coup, avoir du mal à gérer. Encore que la piste n’est pas la plus physique. Du coup, si on a du rythme sur cette piste sans trop se fatiguer, ça permet de mieux gérer la chaleur. La Malaisie est beaucoup plus dure physiquement. »

Tu disais que les dépassements sont difficiles parce qu’il y a peu de trajectoires possibles ?
« Oui, la trajectoire possible est un peu plus large que celle qu’on avait pendant les tests. La piste a quand même été mieux nettoyée, mais à la vitesse à laquelle on roule, on sent qu’il n’y a vraiment qu’une trajectoire de bonne, et pour la course il vaudra mieux avoir un ou deux pilotes devant soi parce qu’on reçoit moins de projectiles. Mais il y a encore des petits trucs qui volent et ça te perturbe un peu. »

Résultats de la FP2 du Grand Prix d’Indonésie MotoGP sur le circuit de Mandalika :

Crédit classement : MotoGP.com

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