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Joan Mir

La trêve hivernale n’a peut-être été jamais autant la bienvenue pour un Joan Mir qui sort de cette saison 2022 visiblement épuisé physiquement et moralement. Il a été blessé et forfait dans cette campagne qu’il a finie sur la jante avec un problème de syndrome des loges qui pourrait l’amener à aller voir l’homme au bistouri. De quoi être éprouvé et le Champion du Monde 2020 l’a été d’entrée en apprenant que Suzuki ne continuerait pas son aventure GSX-RR au-delà de ce millésime 2022. Il fait son bilan, mais aussi celui des deux pilotes qui se sont affrontés pour le titre…

Joan Mir a connu cette année la pire saison de sa carrière. Un triste constat dont il n’est pas que la victime. Il est aussi auteur de son propre malheur et il le reconnait d’ailleurs volontiers. Car le retrait annoncé de Suzuki a tout autant affecté son équipier Alex Rins, qui a tout de même concrétisé à ceux occasions cette année avec la GSX-RR. Pendant ce temps Mir perdait ses couleurs : « quand je ressens la pression dans le combat pour le titre, et que je sais que je dois tout donner, alors je grandis au-delà de moi-même. Mais quand les moments difficiles arrivent et que la motivation baisse, je coule un peu plus que je ne devrais. Je dois en tirer des leçons pour l’année prochaine » reconnait-il sur Speedweek.

Car cette histoire de fin de partie de Suzuki en MotoGP l’a miné jusqu’au soir du dernier Grand Prix à Valence : « je ne voulais pas fêter la fin parce que ce n’était pas un jour heureux pour moi. On ne travaillera plus jamais ensemble en équipe, ça m’a rendu triste », a ainsi souligné le pilote de 25 ans. « Pendant la saison, j’ai pu bien gérer l’idée, mais pour finir, c’était difficile. Cela m’a affecté plus que ce à quoi je m’attendais ».

Fabio Quartararo, Joan Mir, Red Bull Grand Prix of the Americas

Joan Mir : “Pecco Bagnaia a toujours montré qu’il était le plus rapide

Il ajoute : « nous ne saurons jamais ce qui se serait passé si Suzuki n’avait pas décidé de se retirer. Nous ne le savons pas. Nous avons eu du mal dans certaines courses, mais dans l’ensemble, notre moto était compétitive ». Cela étant dit, il va falloir passer ce cap, et vite, car ce qui l’attend pour les deux prochaines années sous l’auvent Repsol Honda s’annonce encore plus délicat… Une situation dont il a bien conscience, la preuve : « c’est comme ça dans le sport moto et nous devons y faire face de manière professionnelle. J’aurai d’autres problèmes à régler l’année prochaine… Il y a toujours des problèmes, donc je dois apprendre de cette année ».

Cela étant dit, ce coup de déprime ne l’a pas empêché de suivre de près le duel entre Pecco Bagnaia et Fabio Quartararo, et voilà ce qu’il en a pensé : « vu de l’extérieur, ce fut une très belle saison, les deux ont fait une bonne saison. Pecco a fait beaucoup d’erreurs dans la première moitié de la saison et quelques-unes plus tard, mais il a toujours montré qu’il était le plus rapide. Le truc avec Fabio, c’est qu’il a très bien commencé, mais dans la dernière partie de la saison, il a un peu déraillé ». Moins que lui-même, en tout cas, au vu des résultats.

Fabio Quartararo et Joan Mir

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