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Joan Mir

Joan Mir, par petites phrases interposées, assure sa présence sur un marché des transferts où il met clairement la pression sur son actuel employeur Suzuki. Il devient de plus en plus clair qu’il lorgne sur le guidon d’une Repsol Honda. Voilà pour le côté contrat. Côté sport, c’est un autre constructeur qu’il met en exergue, en l’occurrence Ducati, dont il trouve les effectifs décidément trop importants. Et pourtant, ce n’est pas la première fois que le MotoGP accueillera huit Desmosedici sur la grille de départ…

Certes, mais à cette époque, la Ducati se montrait moins redoutable. Aujourd’hui, elle montre un tel potentiel que tout le monde en veut une. Huit pilotes en jouiront, et aucun ne s’appelle Joan Mir. Alors le Majorquin boude : “quand je vois le potentiel de ces motos, en tant que pilote, je pense que ce n’est pas juste » dit-il. « Huit motos ne représentent pas la moitié, mais presque la moitié de l’ensemble du peloton de départ. Dans un championnat avec six constructeurs différents, c’est bien sûr quelque chose de très étrange », déclare le champion du monde 2020 avec une marque Suzuki qui n’aligne que deux GSX-RR depuis son implication en MotoGP. Mais il faut dire aussi que, jamais, la marque d’Hamamatsu n’a sérieusement cherché à se trouver une équipe satellite.

Reste que cet effectif Ducati s’annonce comme un barrage infranchissable et Joan Mir en évalue déjà les conséquences : « la qualification sera encore plus critique pour nous », prévient l’équipier d’un Alex Rins qui peut nourrir les mêmes craintes. « Ce sera non seulement plus difficile d’obtenir une victoire, mais aussi d’entrer dans la deuxième partie de la qualification ». Et puis il y aura la course, où remonter une GP22 relèvera de la gageure au vu de qui a été subi avec les GP21… « Les dépassements ont été la pire chose l’année dernière », souligne Mir. « Lorsque j’essayais de doubler une Ducati, mon pneu avant surchauffait souvent. La moto s’est aggravée en conséquence ».

Joan Mir

Joan Mir : “pour mon avenir, il va falloir patienter encore un peu

Joan Mir termine sa démonstration sur Ducati dans les colonnes de Speedweek pour mieux s’ouvrir sur ce qu’il pense du projet Suzuki en l’état : « avec Ducati, le potentiel est incroyable. Ce sera très difficile pour nous si nous ne nous améliorons pas. Je suis inquiet à ce sujet. Aprilia a également fait un grand pas en avant ». Et lorsque l’on est à ce point inquiet, on ne pense pas à renouveler son contrat avec son team actuel : « il va falloir patienter encore un peu » dit-il sur ce sujet sensible. « Les choses peuvent encore changer, mais elles peuvent aussi rester les mêmes. Dans mon cas, on va attendre encore un peu, car si l’un des grands noms change, tout peut se mélanger » prévient le Majorquin.

Au passage, en mentionnant la force de Ducati, et en prenant en compte la montée en puissance d’Aprilia, Joan Mir identifie le moteur V4 comme le danger, lui qui est équipé d’un moteur quatre cylindres en ligne. Pourtant, c’est bien cette architecture que Fabio Quartararo a mis au sommet du classement général du championnat 2021, avec sa Yamaha. Lorsque cette mention est faite, Joan Mir botte en touche : « c’est quelque chose de technique. Je ne sais pas cela ». Mais il sait que la RC213V a un V4.

Joan Mir jette un regard critique sur la nouvelle saison

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