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Jorge Lorenzo

Jorge Lorenzo s’est livré à une petite analyse de la saison avant le Grand Prix d’Autriche en donnant quelques considérations bien senties. Non seulement sur Fabio Quartararo et Pecco Bagnaia, deux pilotes en lice pour le titre mondial avec un Aleix Espargaró que l’on aurait tort d’oublier. Mais aussi sur une thématique qui interpelle régulièrement les vétérans et qui est cette ambiance feutrée dans le paddock ronronnant devant l’apparence d’une franche camaraderie entre compagnons d’armes. Une hypocrisie selon un Andrea Dovizioso qui prendra sa retraite dès Misano. Jorge Lorenzo, lui, parle de l’influence des réseaux sociaux…

Jorge Lorenzo s’est ouvert au média Cycleworld sur le championnat en cours dont le déroulé révèle d’ores et déjà un scénario inattendu avec la révélation d’Aleix Espargaró : « la vraie surprise est Aleix Espargaró avec Aprilia » avance ainsi le quintuple Champion du Monde retraité. « Personne ne s’attendait à ce qu’il puisse gagner quelques courses, et maintenant il est solide à la deuxième place. A 33 ans, il est une véritable révélation ». Sur Pecco Bagnaia, il garde une certaine réserve… « Il est rapide, comme en témoigne le nombre de pole positions qu’il a décrochées. Mais il a fait beaucoup d’erreurs, il y a encore un gros écart, mais le championnat est encore ouvert ».

Quant au troisième larron, qui n’est autre que le Champion du monde en titre qui veut garder sa couronne Fabio Quartararo, on sent que Lorenzo le met au-dessus du lot : « il est le pilote le plus fort en ce moment en termes de vitesse et de force mentale bien que la Yamaha ne soit pas la meilleure moto de la grille. Il serait imbattable sur une Ducati. C’est un pilote complet et je vois ses mains très proches de la couronne ».

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Jorge Lorenzo : « il y a maintenant Instagram et la chasse aux likes »

Cela étant dit, après avoir évalué les forces en présence, Jorge Lorenzo s’étonne, comme ceux de sa génération et d’autre de l’époque encore avant, de ces sourires, accolades et autres marques de sympathie sans cesse afficher dans le parc fermé. Tout ceci est-il sincère ? Il répond : « de nos jours, tous les pilotes semblent amis. Quartararo ne parle pas avec Bagnaia comme j’ai parlé avec Rossi. Pecco ne parle pas avec Jorge Martín comme Rossi a parlé avec Stoner. De nos jours, ils ont tous de bonnes relations ».

« Je pense qu’aujourd’hui il y a Instagram et de la chasse aux likes » analyse Por Fuera. « D’une certaine manière, c’est bon pour le sport. J’ai un très grand respect pour chaque pilote, mais les batailles impitoyables ont toujours enflammé les fans. Je pense au regard féroce que Gibernau a donné à Valentino à Jerez, aux combats entre Rossi et Stoner ou Rossi et Biaggi. Cette rivalité était dans l’air ».

Une rivalité qui rend la vie difficile, mais qui renforce aussi le caractère, et il était à bon école avec un Valentino Rossi encore au sommet de son art lors ce son arrivée chez Yamaha : « c’était difficile. Sans ma forte personnalité, j’aurais probablement été battu psychologiquement parce que Valentino avait toute l’attention. Tout le monde l’aimait, et cela vous faisait vous sentir tout petit. Mais j’étais déterminé, et dès que je baissais la visière, mon seul objectif était d’ouvrir les gaz et de gagner. Battre Rossi avec la même moto m’a donné beaucoup de satisfaction et de popularité ».

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