MotoGP, Jorge Viegas, président de la FIM : « les nouvelles courses Sprint sont une décision commerciale »

Le nouveau format des Grands Prix au centre duquel trône l’inédite course Sprint sera l’enjeu majeur pour le promoteur Dorna dans cette saison 2023 qui doit relancer l’intérêt du public pour le MotoGP. Il a aussi vocation à élargir la sphère d’influence traditionnelle de la catégorie, en touchant de nouveaux fans et une nouvelle génération. On le voit, cette compétition du samedi à 15h00 n’a pas de raison sportive d’exister. Et si on avait encore quelques doutes sur la question, l’incontournable président de la FIM Jorge Viegas est là pour les enlever.    

En 2023, il y aura 21 Grands Prix – à condition que l’expédition en Inde soit maintenue – mais 42 départs. Une double dose permise par l’arrivée des courses sprint. On en rappellera le principe : courir le samedi à 15h00 la moitié de la distance de la course principale toujours attendue pour le dimanche après-midi suivant.  La moitié des points attribués sera attribuée aux pilotes par rapport à une course dominicale normale, mais apparemment pas la moitié des primes… En plus d’accroître l’incertitude de la course au titre, on espère que ces compétitions attireront davantage de spectateurs, aussi bien derrière leurs écrans que dans les gradins.

« Nous n’avons pas copié la F1, nous avons copié les World Superbikes parce qu’ils ont été les premiers à faire une course Sprint« 

Dans une interview qu’il a récemment accordée à MCN, Jorge Viegas, président de la Fédération internationale de motocyclisme, a été interrogé sur l’impact que ces courses plus courtes peuvent avoir. En réponse, le Portugais a confirmé que la décision de les mettre en place était de nature commerciale. Il a aussi précisé que l’inspiration venait plus du WSBK et que de la Formule 1.

Ses propos ont ainsi été relayés par motorcyclesports : « les nouvelles courses Sprint sont une décision commerciale » dit-il. « Les chaînes de télévision demandaient une émission supplémentaire pour attirer le public et les organisateurs souhaitaient attirer plus de monde sur la piste. Nous avons donc fait comme ils l’ont fait pour les World Superbikes. Nous n’avons pas copié la F1, nous avons copié les World Superbikes parce qu’ils ont été les premiers à le faire » termine le plus haut dignitaire de la FIM.